Victoria Bedos est une femme dont le boulot en tant que scénariste et actrice ne m’est pas étranger, je pense notamment à La famille Bélier. Après l’avoir découvert en 2016 dans Vicky comme actrice, la voici de retour mais derrière la caméra, cette fois pour nous parler de Marie-Luce.
Marie-Luce est une ado de 14 ans qui avec son père dans une pension de famille pour personnes âgées, une sorte de maison de retraite soft. C’est une jeune fille plutôt réservée qui s’apprête à faire sa rentrée au collège. En classe, elle tombe sur Émile, un garçon plutôt mignon. Manque de pot pour Marie-Luce, elle est transparente pour ce dernier comme pour le reste de ses camarades. Poussée par Albert, un des pensionnaires de la résidence, elle s’incruste à une soirée organisée par une fille de sa classe. Marie-Luce s’habille en homme et se fait appeler Léo. Un stratagème qui fonctionne car durant la soirée, elle finit par sympathiser avec Émile. C’est sous cette identité qu’elle rejoint le garçon de sa classe à la fête foraine. Léo et Émile se rapprochent, à la grande surprise de Marie-Luce… sans se douter qu’elle s’embarque dans un mensonge qu’il va bien falloir révéler un jour. Au risque de tout perdre ?
Marie-Luce est comme on l’a précédemment écrit, une fille transparente, timide et réservée. Cela se voit dans son apparence, elle qui peine à se faire des amis dans son nouvel établissement. Pas facile pour elle de s’intégrer et nouer des contacts surtout lorsqu’on a affaire avec des filles et des garçons plus ou moins superficiels. D’ailleurs, ses camarades de classe lui le rendent « bien » en la surnommant Marie-Suce, pas la peine de vous faire un dessein quant au sens de ce quolibet, peu flatteur ! Qui plus est, si elle demeure proche de son père, le fait qu’il soit encore trop protecteur vis-à-vis d’elle ne facilite pas la tâche, même si cela se « comprend » par le fait que Vincent soit veuf, qu’il vit toujours avec le souvenir de sa femme décédé et qui ne comprend pas toujours sa fille, plus tout à fait une enfant.
Aussi, lorsque Marie-Luce se rend à la soirée, déguisée en Léo, c’est une révélation. Léo, c’est l’antithèse de Marie-Luce. Là où Marie-Luce est timide, Léo lui est plus avenant et intrépide. Une attitude qui sera particulièrement payante avec Émile dont la jeune fille est amoureuse. Toutefois, et comme elle le dit elle-même, c’est envers Léo qu’Émile éprouve des sentiments. Une situation complexe pour ne pas dire inextricable pour la jeune fille qui ne sait plus trop sur pied danser et qui fait face à un dilemme. Continuer à se faire passer pour Léo et donc à mentir, ou bien se montrer honnête au risque de tout perdre ?
Drôle, touchant et mélancolique à la fois, La plus belle pour aller danser est une première réalisation agréable à voir et qui colle assez bien avec le monde actuel des adolescents qui la plupart du temps, se cherchent. C’est notamment le cas pour Marie-Luce interprétée par Brune Moulin et dont c’est tout premier rôle. Gageons et espérons pour elle que cette première interprétation en appellera d’autres ! 😉
La plus belle pour aller danser
Un film de : Victoria Bedos
Avec : Brune Moulin, Philippe Katerine, Pierre Richard, Loup Pinard, Firmine Richard, Guy Marchand, Alice Belaïdi…
Pays : France
Genre : Comédie
Durée : 1h31
Sortie : 19 avril
Note : 14/20
Au ciné ce soir 