Quand la flamme s’invite au Festival

Nous sommes à mi-chemin du Festival du Cannes, l’ambiance est à la fête et la Croisette ne désemplit pas. Les stars défilent sur le tapis rouge et le jury, emmené par Greta Gerwig, continue de plancher en attendant de livrer son verdict dans trois jours. 

Justement, en attendant de savoir quel film succèdera à Anatomie d’une Chute, une autre star a fait sensation hier sur les marches du Festival. Une star inhabituelle, « éphémère » mais tout aussi célèbre et accueillie comme il se doit. 

Arrivée de la flamme olympique de Paris 2024, le 21 mai dernier au Festival de Cannes

Je veux bien évidemment parler de la flamme olympique qui, malgré son périple à travers la France, en a profité pour faire un tour au Festival de Cannes. Portée par Alexis Hanquiquant, médaillé d’or paralympique à Tokyo il y a trois ans, elle fut présentée aux festivaliers en présence de Marie-Josée Pérec, double-championne olympique en athlétisme Barcelone 1992 et Atlanta 1996), Arnaud Assoumani, champion paralympique à Pékin en 2008 ou encore de Tony Estanguet, champion olympique en canoë-kayak (Sydney 2000, Athènes 2004 et Londres 2012), Président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 

Vous le savez forcément – à moins de vivre dans un monde parallèle – le 26 juillet prochain s’ouvrent les Jeux de la XXXIII° olympiade à Paris. A ce titre, il était plus qu’évident que la flamme fasse un petit détour du côté de Cannes, en cette année olympique. Un passage exceptionnel car c’est la première fois que la torche olympique foule le tapis rouge, ce qui donne à l’événement une valeur encore plus symbolique. 

L’occasion de rappeler que le sport et le cinéma – et plus spécifiquement olympisme et cinéma – ont toujours entretenu des liens étroits, quel que soit le genre d’ailleurs. On pense bien évidemment aux Dieux du Stade, le film très politique et très controversé de Leni Riefenstahl consacré aux Jeux olympiques de Berlin (1936). Citons également les Chariots de Feu sorti en 1981 qui retrace la vie des athlètes britanniques Harold Abrahams et Eric Lidell, lors de leur préparation pour les Jeux de Paris en 1924. Plus proche de nous, évoquons La Couleur de la Victoire, sorti en 2016, à quelques jours des Jeux de Rio et qui rend hommage à la performance olympique de Jesse Owens en 1936. Dans un ton plus léger enfin, n’oublions pas les Fous du Stade, le film parodique des Charlots sorti en 1972, clin d’œil aux Jeux de Munich. Et puisqu’on parle de Munich, souvenons-nous du film éponyme de Steven Spielberg, sorti en 2005, en référence à la tragique prise d’otages d’athlètes israéliens par le Front de Libération de la Palestine, événement qui a marqué l’édition allemande. 

Autant de films (et la liste est loin d’être exhaustive) qui rappellent que le monde de l’olympisme est loin d’être étranger à celui du septième art et vice-versa. D’ailleurs, c’est le media parfait pour mettre en valeur une performance, ou rendre hommage à un sportif ou une sportive qui a marqué l’histoire de l’olympisme. La présence de la flamme olympique à Cannes n’en est plus que logique, un clin d’œil sympa et appuyé au Festival, un des symboles de la culture française et de notre identité notamment à l’étranger.

Si vous êtes Cannois et que vous avez manqué la montée des marches de la flamme, pas de panique ! Elle sera de retour le 18 juin prochain sur la Côte d’Azur, après son retour du périple des océans. Et si vous êtes cinéphile et que vous voulez vous ambiancer un peu en attendant la Quinzaine olympique, vous pouvez toujours voir L’esprit Coubertin qui est sorti il y a deux semaines et dont la critique est disponible ici. 

[BONUS] Puisque je vous parlais des Chariots de feu, j’en profite pour vous poster cet extrait de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres (2012) dans lequel un certain Mister Bean rend hommage à ce film… à sa façon ! 😉 

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