
L’annonce a fait l’effet d’une divine et agréable surprise.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a le 28 mai dernier annoncé la seconde phase du plan de déconfinement de la France dans le cadre de la lutte contre le COVID19. Parmi les principales mesures, la réouverture des bars et restaurants (sous conditions), celle des parcs, la fin de la limitation de déplacement dans un rayon de 100 km à partir de son domicile ainsi que… la réouverture, à compter du 22 juin, des salles et autres multiplexes de cinéma. Une annonce qui a été accueillie avec soulagement mais aussi interrogations légitimes.
Après trois mois de fermeture forcée, les exploitants peuvent (enfin) souffler et envisager l’avenir d’autant qu’il y a encore quelques jours, l’incertitude était de mise, chacun pariant pour une (possible) réouverture courant juillet. Le retour des cinémas constitue une formidable nouvelle et une bouffée d’oxygène plus que bienvenue, notamment pour les salles indépendantes mais également des maisons de production plus modestes qui ont besoin d’une exploitation en salles pour exister. Le 22 juin (ou plutôt le 24, le mercredi marquant traditionnellement la sortie des nouveautés au cinéma) marque un timing parfait avec le début de l’été, ce qui promet une programmation dense et variée.

Le 22 juin constitue cependant un défi pour les exploitants de salle notamment dans un contexte où le COVID19 est loin d’avoir disparu, bien au contraire ! Elles devront apporter toutes les garanties nécessaires en matière de sécurité sanitaire afin que les spectateurs aient envie de se confiner à nouveau dans une pièce obscure. A ce titre, nombreuses sont les interrogations légitimes des professionnels du secteur. Trois semaines pour répondre aux règles sanitaires et les appliquer peut paraître court, notamment lorsqu’il s’agit d’appliquer la fameuse distanciation sociale. A ce titre, plusieurs titres sont à l’étude et seront précisées dans les jours à venir. De leur côté, certains syndicats et fédérations espèrent un geste du gouvernement notamment financier afin de relancer une industrie qui a souffert de la crise sanitaire.
Le cinéphile que je suis – vous vous en doutez ^^ – est heureux de l’ouverture prochaine des salles obscures, à une date plutôt idéale. Tout dépendra toutefois de la capacité pour les exploitants de rassurer les spectateurs mais également les attirer. Après plusieurs semaines où Netflix, OCS et les autres plateformes de SVÀD ont, par la force des choses, tiré leur épingle du jeu, les multiplexes devront redoubler d’effort pour retrouver leur clientèle. A ce titre, il est utile de rappeler que les salles de cinéma avaient déjà appliquées les gestes barrières quelques jours seulement avant le confinement et la fermeture forcée des salles et c’est en toute logique qu’elles les appliqueront de nouveau et en appliqueront même de nouvelles.

Tout comme on peut aisément imaginer que l’industrie du cinéma voudra marquer le coup et les retrouvailles tant attendues avec le public en organisant pourquoi pas, une grande fête du cinéma qui se tiendrait non pas sur quatre jours habituellement mais sur une période plus large, permettant à certains films (notamment ceux sortis juste avant le confinement) de bénéficier d’une promotion inespérée et surtout bienvenue. A ce propos, François Aymé, président de l’Association française des cinémas d’art et d’essai (AFCAE), a d’ores et déjà annoncé, la reprogrammation de La Bonne épouse (initialement sorti le 11 mars dernier), le film de Martin Prévost, dès la réouverture des salles.
En tout cas, le rendez-vous est déjà inscrit dans mon agenda. Béni soit ce 22 juin ! 😉
Perso, je préfère payer une place pour regarder un film sur grand écran plutôt que sur VOD. Je me demande juste quels films vont sortir cette semaine.
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Je pense qu’il y aura des nouveautés mais aussi des films qui venaient de sortir au moment du confinement notamment « La Bonne épouse »
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