Autre film de Besson, autre univers et autre histoire qui me tient également à cœur. Comme je l’avais précédemment écrit sur mon blog, le premier cinéma de Luc Besson m’a toujours attiré, tant il détonne et a lancé bon nombre d’acteurs. Il conserve également une part de suspense et de mystère comme le réalisateur français en a le secret et la recette.
Subway fait partie de ces jolies découvertes qui a notamment lancé la carrière d’un certain Christophe Lambert. Il y incarne Fred, un homme solitaire qui traqué après avoir volé des documents compromettants, se réfugie dans le métro parisien. Il y découvre un univers underground et singulier dans lequel se côtoient marginaux et musiciens sous l’œil du commissaire Gesberg et de ses adjoints Batman et Robin (ça ne s’invente pas ^^) respectivement incarnés par Michel Galabru, Jean-Pierre Bacri et Jean-Claude Lecas. Parallèlement, Fred fait la rencontre d’Héléna, interprétée par Isabelle Adjani, une femme d’un certain milieu, qui n’est autre que l’épouse de l’homme possesseur des documents dérobés. Très vite, une relation se noue entre eux.
Pourquoi je pourrais voir ce film sans jamais me lasser :
Je vais vous confier un secret. Lorsque j’étais tout gamin, je voulais travailler à la RATP. J’étais fasciné par le métro et son milieu souterrain que je regrettais même qu’il n’y ait pas de station implantée dans ma commune. Avec Subway, Luc Besson fait du métro un terrain de jeu pour l’ensemble des protagonistes. Lieu de refuge, c’est aussi un endroit où certains s’en donnent à cœur joie et où on joue aux gendarmes et aux voleurs, ou plutôt au chat et à la souris. La musique joue un rôle primordial dans la mesure où elle accentue cette ambiance pour le moins particulière. A ce propos, Luc Besson a pu compter sur le support d’Eric Serra qui signe une bande originale excellente, à tel point que je l’écoute régulièrement sur mon iPhone quand je vais au travail ou tout simplement en guise de loisir. La musique se marie à la perfection avec plusieurs scènes clés du film et notamment celle-ci où le commissaire Gesberg marche avec sa patrouille dans les couloirs de la station Auber pour rejoindre le poste de police. Une descente tout en rythme comme le montre cet extrait culte ou encore le suivant dans lequel Batman repère le pickpocket en roller incarné par Jean-Hugues Anglade, précédemment impliqué dans un vol à l’arraché :
Mais Subway n’aurait pas la même saveur sans cette scène qui est pour moi, LA scène du film, celle où Fred tente d’échapper à Batman et Robin. La poursuite est parfaite et la prise tout simplement belle et réussie, elle donne l’impression que Christophe Lambert « s’envole » dans le couloir d’échanges de la station Auber du RER. Là aussi, la musique joue un rôle essentiel et contribue à renforcer le rythme du film.
Subway est un peu moins connu des films de Luc Besson. Un peu dommage car son sujet, il propose un scénario pour le moins original avec un dénouement qui laisse plusieurs grilles de lectures. Moi-même, je n’ai toujours pas réussi à comprendre réellement le message que voulait transmettre Luc Besson à la scène finale, ce qui n’est pas forcément un problème en soi. Pour le reste, Subway fut un franc succès dans le box-office lors de sa sortie, en avril 1985 avec près de 3 millions d’entrées. Par la suite, il fut nominé treize fois et a reçu trois prix lors des Césars 1986 dont celui de meilleur acteur pour Christophe Lambert. Pas mal quand on sait, pour la petite histoire, que Sting devait initialement tenir le rôle principal ! (Oui, oui je parle bien du chanteur ^^)
Subway
Un film de : Luc Besson
Pays : France
Avec : Christophe Lambert, Isabelle Adjani, Michel Galabru, Jean-Hugues Anglade, Jean-Pierre Bacri, Jean Reno, Richard Bohringer…
Genre : policier, comédie dramatique
Durée : 1 heure 44
Sortie : le 10 avril 1985