François Damiens est un acteur qu’on ne présente plus et depuis ses caméras cachées, le Belge a fait un sacré chemin. S’il s’est essayé dans d’autres registres, c’est quand même dans celui de la comédie qu’il reste le plus pertinent, l’occasion aussi de donner la réplique à la nouvelle génération, comme dans l’histoire qui va suivre.
Max est un tueur à gages, un métier comme un autre, selon lui. Son quotidien ? Exécuter les contrats qu’on lui donne. Il n’a pas vraiment d’états d’âme, c’est un métier comme nous venons de le dire. Les choses se compliquent toutefois lorsqu’un jour, en pleine mission, il s’évanouit après avoir vu du sang. Un handicap aussi inattendu qu’incongru qui compromet de facto sa carrière. Il n’a pas le choix, il est obligé de tout arrêter et de se reconvertir. C’est sans compter sur La Loutre, l’organisation qui emploie Max et qui lui réclame des comptes. Menacé, il doit trouver refuge et protection. C’est alors qu’il se rapproche de Karim et de Stéphanie, un jeune couple qui travaille dans la même entreprise et qui se sont installés dans le quartier.
Un tueur à gages qui ne peut plus exercer son « métier » à la vue de la moindre goutte de sang. Une situation aussi ubuesque qu’absurde, pourtant c’est bien ce qui arrive à Max qui, par la force des choses, doit revoir son mode de fonctionnement et de vie. C’est d’autant plus important que parallèlement Marianne, sa femme, désireuse de s’installer au Canada et ne supportant plus les activités de son mari, a décidé de prendre ses distances avec lui en quittant le domicile conjugal.
C’est donc un homme d’ordinaire solitaire, peu bavard et froid comme une porte de prison qui va devoir se cacher de ses anciens patrons. Max, en raison de son passé, en sait un peu trop sur la Loutre et il est clairement sur la liste des gens à éliminer. Il n’a pas d’autres options que de sympathiser, bon gré malgré, avec Karim et Stéphanie. Ce jeune couple de trentenaire, c’est l’exact opposé de Max. Plutôt avenant et ouvert, certains les considèrent comme idéalistes, d’autres plutôt comme naïfs voire cons. C’est notamment le cas de Karim qui au sein de son boulot se fait littéralement marcher sur les pieds par son supérieur hiérarchique, tout comme Stéphanie d’ailleurs. Ils font un job à la con – c’est du moins ce que considère Stéphanie – mais prennent sur eux, faute de mieux.
Aussi lorsqu’ils croisent la route de Max et découvrent sa véritable activité, ils se retrouvent un peu malgré eux embarqués dans cette histoire rocambolesque. Une histoire un peu tirée par les cheveux mais qui leur offre une belle occasion : celle de sortir enfin de l’ordinaire !
A la vue de la bande annonce et avec une distribution plutôt sympa, je m’attendais à rire de façon continue, d’autant que Laura Felpin m’avait fait bien rigoler dans Le Flambeau, la série de Jonathan Cohen qui parodiait Koh-Lanta. J’ai effectivement ri mais seulement à quelques rares occasions. En effet, Les Complices pêche par son manque d’imagination et d’originalité, laissant place à un dénouement prévisible et convenu, sans pour autant devenir une purge.
Un peu dommage car le potentiel était pourtant là !
Les complices
Un film de : Cecilia Rouaud
Avec : François Damiens, William Lebghil, Laura Felpin, Bruno Podalydès, Vanessa Paradis…
Pays : France
Genre : Comédie
Durée : 1h37
Sortie : 12 avril
Note : 10/20