Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan : cape et Épée

 

Les films de cape et d’épée n’ont jamais vraiment été ma tasse de thé. C’est même le genre de films que je zappais spontanément et qui, par conséquent, ne me faisais pas rester devant le poste de télévision quand j’étais petit. Dommage d’un certain côté d’ailleurs, car ces longs d’époque, quand ils sont bien faits, peuvent aussi tirer leur épingle du jeu. 

Martin Bourboulon voudra sans doute que sa nouvelle adaptation de l’œuvre mythique d’Alexandre Dumas marque les esprits. Nous sommes en 1653. Après plusieurs années de paix relative, le Royaume de France connaît une nouvelle époque d’instabilité et d’incertitudes. Sur le plan intérieur, les tensions entre rebelles protestants et le pouvoir catholique s’exacerbent, le tout sous l’agissement en sous-main de la couronne d’Angleterre, bien décidé à envahir son voisin. C’est dans ce contexte que Charles d’Artagnan fait son apparition. Originaire de Gascogne, il a quitté sa province natale pour rejoindre Paris avec un rêve en tête : rejoindre la compagnie des Mousquetaires, de vaillants soldats au service du roi Louis XIII. Entre rivalités, messes basses et conspiration, le jeune d’Artagnan se retrouve au cœur d’une bataille à la tête de l’État, une bataille qui déterminera le destin du royaume de France.

Les Trois Mousquetaires version 2023 ont une particularité, celle d’être en deux parties, un détail qui a son importance puisque permet au spectateur de se concentrer un peu plus sur l’intrigue et promet à ce dernier, en toute logique, des rebondissements multiples. Sur ce point, le film n’est plutôt pas avare et en particulier sur son dénouement. Entre complot, alliances et intérêts particuliers, la cour du Roi est un véritable nid de guêpes dans lequel chacun espère tirer son épingle du jeu face à un monarque dont on sent assez vite ses hésitations, malgré une apparente autorité. 

Trahisons, secret mais aussi manipulations, tout semble réunit pour que certains bousculent le jeu. Les tensions entre protestants et catholiques deviennent en réalité un prétexte et on comprend que l’essentiel est ailleurs. Henri IV disait que Paris vaiait bien une messe (pour justifier sa conversion du protestantisme au catholicisme), elle vaut aussi toutes les compromissions et arrangements de tout genre. Celui qui conspire n’est pas forcément celui que l’on croit. 

C’est dans cet atmosphère que D’Artagnan débarque au sein de la compagnie des Mousquetaires. Un jeune homme intrépide, à la limite de l’insolence parfois. Une attitude qui agace les anciens, Athos, Aramis et Porthos mais qui au bout du compte ne pourra être que positive. D’Artagnan, c’est le sang neuf que les Mousquetaires attendaient et sa fougue s’avère un atout majeur. Un rôle parfait et pratiquement sur mesure pour François Civil ! 

Avec une distribution pléthorique et des scènes de combat agréables à regarder, la première partie des Trois Mousquetaires nous met l’eau à la bouche. Suffisamment pour qu’on ait envie de savoir la suite (et fin) de l’histoire. Il faudra juste patienter jusqu’au 13 décembre prochain pour découvrir un second volet qui sera concentré sur Milady, autre personnage-clé du chef d’œuvre d’Alexandre Dumas. 

Les Trois Mousquetaires – D’Artagan

Un film de : Martin Bourboulon

Avec : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Eva Green, Jacob Fortune-Lloyd, Vicky Krieps, Louis Garrel, Lyna Khoudri, Patrick Mille…

Pays : France

Genre : Aventure, Historique

Durée : 2h02

Sortie : 5 avril

Note : 15/20

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