Je suis fan de biopic, disons que j’ai toujours aimé découvrir la vie publique comme secrète des stars, responsables politiques ou autres personnalités. Un genre qui s’impose de plus en plus tant il nous promet le plus souvent de gros moments.
En parlant de gros moments, Elvis Presley n’échappe pas à la règle et à l’œil de Baz Luhrmann à qui on doit le légendaire Roméo + Juliette (qui a porté Leonardo Di Caprio et Claire Denis dans une autre dimension) mais aussi une nouvelle version de Gastby le Magnifique (également porté par un excellent Leonardo Di Caprio). Tout commence dans les années 1950. Nous sommes dans le Tennessee. Tom Parker, un ancien soldat reconverti dans la musique part à la rencontre d’un jeune homme de 18 ans particulièrement talentueux. Cet homme, c’est Elvis Aaron Presley. Impressionné par le timbre de sa voix et son talent, Parker veut en faire une star de premier rang. Il devient son impresario. Le film propose de voir l’ascension, sur une vingtaine d’années, d’un gamin du sud des Etats-Unis, issu d’un milieu modeste qui se hisse au rang de chanteur planétaire. Un chanteur cependant sous influence, en particulier de son manager, ce qui ne sera pas sans conséquence.
Elvis Presley est un chanteur extrêmement connu, et je parie sans souci que vous connaissez au moins une chanson de celui qui fut l’idole de toute une génération et en particulier des jeunes filles en fleurs qui tombaient littéralement sous son charme. Il faut dire, en effet, que son déhanché avait pour effet de rendre les femmes particulièrement folles. Folles d’amour, voire de désir, ce qui dans l’Amérique conservatrice (voire très conservatrice) fait tâche d’huile. Elvis, c’est un jeune homme qui casse les codes, avec sa voix suave, limite érotique et qui s’inspire à la fois de la musique country et du gospel pour composer ses chansons. Sa prestance, ses pas de danse ne lui feront pas que des amis – loin de là –, il sera vu comme un élément subversif mais qu’importe ! Elvis Presley est un frondeur, quelqu’un qui ne se soumet pas.
Le tout sous regard affûté du colonel Tom Parker. Parker est un homme très présent dans la carrière du chanteur. C’est lui qu’il a découvert, c’est lui qui, avec minutie, a construit Elvis Presley. C’est un homme affûté, doué en affaires et qui n’hésite pas à vendre cher, voire très cher la prestation de son poulain. Parker est un second père pour Elvis et il tisse, telle une araignée, son influence au point qu’il est rapidement soupçonné d’exercer une emprise négative sur le chanteur. Une influence n’en reste pas évidence au point qu’il sera suspecté de ne pas être étranger à la descente aux Enfers que connaitra Elvis par la suite.
Malgré des longueurs et 2h39 au compteur, Elvis tient son rang bien aidé par une bande son excellente, dans la ligne droite des précédents films de Buz Luhrmann. C’est pop, ça détonne et cela donne un film qui se distingue et dans lequel on découvre un homme talentueux, une bête de scène mais sous emprises.
Un homme avec ses frasques et ses gloires, ce qui ne peut que contribuer davantage à la légende !
Elvis
Un film de : Buz Luhrmann
Avec : Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge, Luke Bracey, Natasha Bassett…
Pays : Australie
Genre : Musical, Biopic
Durée : 2h39
Sortie : 22 juin
Note : 15/20