Juin est souvent l’occasion pour le cinéma français de sortir des films plus ou moins potables, au scénario simple avec un acteur ou une actrice connu(e), histoire d’attirer le chaland dans l’optique notamment de la Fête du cinéma, l’occasion de voir des longs-métrages à prix très réduit, de longs-métrages qui ne rentreront pas dans les annales, mais qui ont le mérite de divertir (un peu)
L’homme parfait pourrait aisément entrer dans la catégorie des films sympas, sans plus, surtout si on se réfère au scénario. Nous sommes à Paris. Florence, cadre d’une quarantaine d’années, est littéralement débordée entre sa vie de famille et sa carrière professionnelle. Tous les matins, c’est le même branle-le-bas de combat. Il faut réveiller les enfants, leur préparer le petit-déjeuner, gérer les quelconques galères, le tout sous l’œil de Franck, son compagnon qui est tout aussi débordé… enfin façon de parler ! En effet, Franck, un scénariste dans le creux de la vague, a un véritable poil sur la main et n’est pas très disponible pour effectuer les tâches ménagères ainsi que s’occuper de ses enfants. Une situation qui lasse de plus en plus Florence. Un jour, elle décide de faire appel à Bobby. Bobby, c’est un homme parfait. Il fait le ménage, il s’occupe des enfants, il fait même la cuisine ! Un homme parfait à un détail près. Bobby est en réalité un robot à l’apparence humaine, commandé par Florence. Son arrivée dans le foyer n’est cependant pas vu d’un bon œil par Franck, au point qu’il en devienne progressivement jaloux.
Mesdames, soyez honnêtes ! Je parie que vous avez toutes rêvées d’avoir un homme multitâche qui vient s’occuper des enfants, fait le ménage ou encore prépare de bons petits plats, lorsque vous êtes bien occupée à courir de partout ! Florence, elle, n’a pas hésitée en s’achetant un U-Man, ce robot à l’apparence humaine bluffante qui exécute tout ce qu’on lui demande et qui se déplace même, en faisant le moonwalk ! L’irruption de notre U-Man, alias Bobby, c’est une forme de libération pour Florence qui espère se concentrer sur sa vie pro mais aussi sa vie personnelle, étant donné qu’elle ne peut pas trop compter sur son homme. Il est pratique, il se contente d’exécuter ce qu’on lui demande et en plus il ne rebelle pas ! En clair, un escl… pardon ! un compagnon sur mesure, parfait même si vous vous sentez un peu seule !
La présence de Bobby, dans ce contexte, ne fait pas tellement les affaires de Franck. C’est l’homme de la maison, même s’il est du genre paresseux, ayant toujours pour prétexte de travailler sur son scénario. Il faut dire que dans le fonctionnement de la maison, celui qui fait bouillir la marmite, c’est Florence. Aussi, avoir un U-Man dans la maison, c’est comme faire comprendre à Franck qu’il ne fait rien. Pour notre homme, c’est remettre en cause sa place, son statut. Bobby est une menace et il faut à tout pris l’écarter, surtout si sa femme en devient de plus en plus accro !
Réalisé par Xavier Durringer, à qui on doit le très ironique La Conquête (qui retrace l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Elysée) et le divertissant Paradise Beach, L’homme parfait se contente de l’essentiel. On rit (plutôt on sourit), Didier Bourdon, Valérie Karsenti et Pierre-François Martin Laval font le job et… c’est tout, même si on a bien compris le sens du film.
Un long-métrage parfait pour la Fête du cinéma car autrement je ne suis pas sur que vous l’auriez vu de façon spontanée ! 😉
L’homme parfait
Un film de : Xavier Durringer
Avec : Didier Bourdon, Pierre-François Martin-Laval, Valérie Karsenti, Philippe Duquesne, Frédérique Bel, Bernard Le Coq…
Pays : France
Genre : Comédie
Durée : 1h26
Sortie : 22 juin
Note : 11/20
Au ciné ce soir 