The Duke : Redevance

 

C’est toujours un plaisir de se faire un film britannique, surtout lorsqu’il s’agit d’une comédie. Un humour assez subtil, qui peut vous faire rire de tout, même de situations assez pénibles, pour ne pas dire graves. 

C’est justement le cas du côté de Newcastle. Nous sommes en 1961 sur les rives de la cité portuaire du nord de l’Angleterre. Kempton Bunton est un retraité, vent debout contre l’État. La raison ? Le gouvernement lui impose de payer la redevance télévisuelle. Sauf qu’il ne reçoit pas la BBC de son poste de télévision. En toute logique, il ne devrait pas s’acquitter de sa tâche. Qu’à cela ne tienne, l’État entend bel et bien récupérer ce qu’il estime être son dû. Pour Kempton, cela en est trop ! Il estime que les retraités, passés un certain âge, n’ont pas à payer la redevance, question de principe mais aussi de solidarité envers les plus modestes. Pour être sûr de se faire bien entendre, il imagine un coup : voler un tableau de Francisco Goya, Portrait du Duc de Wellington à la National Gallery de Londres. Il n’en entend pas conserver l’œuvre mais tout simplement l’utiliser comme rançon en échange d’une seule revendication : la redevance gratuite. 

Kempton Bunton est un monsieur lambda, révolutionnaire à ses heures perdues, du moins il a toujours une revendication à porter, au grand dam de son épouse Lilya qui aimerait bien qu’il pose le pied, une bonne fois pour toutes mais sous le regard assez circonspect de ses deux garçons. Bunton est un homme fantasque, dramaturge à ses heures perdues, persuadé qu’il tient en ses mains, un chef d’œuvre. Il ne supporte pas les injustices et le fait que celles et ceux qui ont tant donné pour la patrie (la Seconde Guerre mondiale n’est pas si loin) ne soient pas considérés comme tel. 

Aussi, pour faire le buzz, rien de mieux que d’aller emprunter à la National Gallery, un tableau et tant pis si cela risque, tout naturellement, de lui poser des problèmes supplémentaires. D’autant que Kempton n’est pas, en réalité, attiré par le gain facile. On le dit, on le répète, notre héros est un militant et il sait que cette histoire fera du bruit, suffisamment pour qu’on intéresse une fois pour toutes, non pas à lui et à un combat qu’il estime nécessaire. Le tableau et son emprunt ne servent juste que de prétexte. 

Comédie assez agréable, malgré quelques lenteurs et autre faux rythme, The Duke se regarde tranquillement, porté par un Jim Broadbent drôle et une Helen Mirren en épouse affligée mais soutien malgré tout. Un film tiré d’une histoire vraie et qui réserve même son lot de surprises ainsi que son dénouement inattendu. 

The Duke 

Un film de : Roger Michell

Avec : Jim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead, Aimée Kelly, Craig Conway…

Pays : Royaume-Uni

Genre : Comédie, Biopic, Drame

Durée : 1h35

Sortie : 11 mai

Note : 12/20

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