Wes Anderson est un cinéaste américain que j’ai découvert un peu par hasard en allant The Grand Budapest Hotel, sorti en 2014, il y a donc sept ans (déjà). Un film original, très coloré et qui résume assez bien l’univers du réalisateur.
Quelques années et autres long-métrages plus tard, Wes Anderson nous présente son nouveau et (très) attendu bébé emmenant avec lui toute une pléiade de stars et d’acteurs plus ou moins confirmés. Nous sommes à la fin des années 1960. The French Dispatch est un journal basé à Ennui-sur-Blazé, une ville fictive nichée dans les Charentes. Le rédacteur en chef est un américain installé en France depuis plusieurs années et qui vient juste de décéder. A sa tête, il a toute une équipe de correspondants qui couvrent l’actualité de l’Hexagone. Parmi les sujets : Moses Rosenthaler, un psychopathe détenu en prison mais qui se révèle un artiste de renom, une révolte étudiante menée par Zeffirelli et un enquête gastronomique qui vire au polar. A travers leurs enquêtes, c’est une vision de la France qui est relatée et décryptée au lecteur.
Initialement prévu pour la fin août 2020, The French Dispatch est enfin arrivé dans nos salles obscures pour le plus grand bonheur des fans de Wes Anderson qui, comme je l’avais indiqué précédemment, propose un univers bien à lui, tout en couleur. C’est surtout un regard assez décalé sur la France, ou plutôt sur la France des années 1960 même si le parallèle avec notre époque reste évident. A travers trois séquences, ce sont trois visions, idées de la France et des Français qu’on nous présente. Une vision, entre fantasme, caricature mais surtout nostalgie. L’art à la française, la gastronomie à la française, la contestation à la française… Wes Anderson nous dresse un portrait à la fois moqueur et bienveillant, qui correspond assez bien à ce que les étrangers peuvent penser de nous.
Ces étrangers, ils sont représentés à travers les journalistes du French Dispatch qui couvrent l’actualité dans les quatre coins du pays et aux profils variés allant du côté nonchalant de Sazerac (incarné par un bon Owen Wilson tout aussi nonchalant en marinière, béret et vélo, l’archétype du Français « fantasmé » par les Américains) au côté psychorigide de Krementz (incarnée par une méconnaissable Frances McDormand). Différentes façons de dire les choses, de les vivre, en clair, de faire du journalisme.
Avec 1h48 au compteur, The French Dispatch cherche à être efficace même si son rythme, parfois lent, peut vous laisser en traître. Pour le reste, avec une distribution américaine, française et internationale particulièrement riche, allant de Bill Murray à Timothée Chalamet en passant par Cécile de France, Liev Schreiber, Lyna Khoudri, Léa Seydoux, Guillaume Gallienne et tant d’autres, le long-métrage est fidèle à l’esprit de son réalisateur : coloré et décalé.
The French Dispatch
Un film de : Wes Anderson
Avec : Bill Murray, Timothée Chalamet, Léa Seydoux, Benicio del Toro, Cécile de France, Guillaume Gallienne, Lyna Khoudri, Soairse Ronan, Christopher Waltz, Elisabeth Moss, Damien Bonnard, Morgane Polanski, Stéphane Bak…
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie, Romance, Drame
Durée : 1h48
Sortie : 27 octobre
Note : 15/20