
A 30 et quelques années passées, on est censé être posé, stabilisé dans sa vie. Un logement (si vous êtes propriétaire, c’est un plus, voire un mieux), une famille, des projets… bref, rentrer plus ou moins dans le rang, devenir un adulte.
C’est sans doute ce dont rêve Éléonore, même si cela ne sonne pas comme une évidence, vu de l’extérieur. Éléonore a 34 ans. Elle se verrait bien écrivaine et d’ailleurs, elle y a longtemps cru à ce rêve. Sauf que dans la réalité, elle peine vraiment à percer et doit se contenter d’une vie précaire. Une situation que ne cautionnent pas vraiment sa mère et sa sœur qui la poussent fortement à trouver une occupation sérieuse, à savoir un boulot et un vrai boulot. C’est sous la pression de ses proches qu’Éléonore pousse, un jour, la porte d’une maison d’édition pour être l’assistante du directeur de la publication. Une maison assez particulière car elle propose uniquement dans son catalogue, de la littérature… érotique.

Je ne vais pas vous mentir, Éléonore est un mix entre « un OVNI sorti de nul part » et « un air de déjà-vu ». Je ne sais pas trop comment expliquer cette oxymore (enfin, cette contradiction si vous préférez) mais c’est le sentiment que j’ai vu durant la majeure du film, c’est-à-dire la quasi-totalité de sa durée, en fait.

Pourtant, tout semblait être réuni pour une comédie où l’absurde aurait régné en maitre, à l’image d’Éléonore et de sa situation. Elle a 34 ans mais elle semble tourner en rond, elle ne sait pas où elle va et se demande bien ce qu’elle pourrait faire de son existence, elle qui ne vit que pour l’écriture. D’ailleurs, elle est persuadée qu’elle peut devenir l’auteure qu’elle a toujours rêvé mais c’est sans compter sur sa sœur, un peu plus sophistiquée qu’elle, plus terre à terre aussi. Éléonore est blasée mais elle semble se laisser « faire ». Après tout, sa famille proche se soucie d’elle et l’enfer est pavée de bonnes intentions ! Et si, cette maison d’édition peut être enfin le chemin pour remettre de l’ordre dans sa vie…

Malgré la présence de Nora Hamzawi dans le rôle principal (ou plutôt à cause de), Éléonore brille par un ennui certain comme si le sujet du film était complètement raté. En réalité, on ne sait pas trop ce quoi le long-métrage voulait parler et surtout sur quel registre. Résultat, la première réalisation d’Amro Hamwazi est à l’image d’Éléonore : on tourne en rond et on peine à trouver quelques points positifs à cette histoire.
Ce qui explique sans doute pourquoi j’ai mis autant de temps pour pondre cette critique !
Éléonore
Un film de : Amro Hamwazi
Avec : Nora Hamzawi, André Marcon, Dominique Reymond, Julia Faure, Arthur Igual…
Pays : France
Genre : Comédie
Durée : 1h25
Sortie : le 23 septembre
Note : 6/20