Parmi les clichés encore tenaces qu’on a à propos des footballeurs, celui qui veut que ces virtuoses du ballon rond soit dénués de toute pensée pertinente, incapables d’aligner plus de trois mots en mode, « sujet, verbe, complément ». Bref, tout dans les jambes, rien dans la tête, à l’instar d’un Franck Ribéry par exemple ! (Oui, je sais ! L’attaque était un peu facile)
Cristian Ferro en est le parfait prototype. A tout juste vingt ans, c’est le nouveau prodige du football italien. Le jeune joueur évolue à l’AS Roma, l’un des deux prestigieux clubs de la capitale. Si Cristian est talentueux et vif sur le terrain, il en est tout autant incontrôlable. Il multiplie les frasques et les scandales, ce qui nuit à son image mais aussi celle du club. Afin de le remettre sur le droit chemin, le président de l’AS Roma lui impose le deal suivant : poursuivre ses études (et obtenir le bac) auquel cas, il est tout simplement privé de terrain. Cristian est bien obligé d’accepter par la force des choses. C’est alors qu’on lui assigne Valerio Fioretti, un professeur assez atypique qui ne connaît rien du football et connaît encore moins la jeune vedette. Si les débuts sont difficiles, les deux protagonistes apprennent à se connaître puis faire équipe.
Deux caractères bien opposés, parmi lesquels, un jeune footballeur qui gagne des millions mais qui brille par une certaine arrogance. Cristian est un joueur talentueux, promis à une belle et impressionnante carrière mais qui vit avec une certaine nonchalance. Il est immature, a tendance à prendre les gens de haut, bien « aidé » par un environnement dans lequel les gens semblent plus profiter de son statut que de le considérer pour qu’il est ou, du moins, ce qu’il pourrait être. Aussi, lorsque l’AS Roma lui impose de reprendre ses études, il prend cela pour de la rigolade. Il gagne des millions, quel est l’intérêt de retourner à l’école surtout si c’est pour avoir comme professeur, un homme qui ne touchera qu’une infime partie de ce que lui, il touche mensuellement ?
C’est toutefois mal connaître Valerio, un professeur assez jeune et au profil très atypique. Comme je l’ai indiqué dans le synopsis, le football ce n’est pas son truc et il n’a jamais entendu parler de ce nouveau prodige du ballon rond. Il est d’ailleurs sur le point de refuser le poste pour mieux se raviser par la suite, le montant du salaire ayant pesé dans la balance. Valerio est un homme plutôt discret, ce qui s’explique par plusieurs douleurs intimes dans son existence. Plus qu’une simple mission, il se rend compte qu’il peut en réalité être utile à Cristian, un jeune homme qui au fond, aimerait qu’on le voit comme un joueur de talent mais qui a en aussi dans le cerveau. Un M’Bappé quoi ! 😉
Film assez drôle et sans grande prétention, Le Défi du champion remplit le cahier des charges de ce qu’on attend d’un long-métrage qui se veut drôle mais pas que. Tout est question de transmission et pas uniquement entre un professeur et son élève mais aussi entre une sorte de père et une sorte de fils. Un film positif quoi !
Le défi du champion (Il Campione)
Un film de : Leonardo D’Agostini
Pays : Italie
Avec : Stefano Accorsi, Andrea Carpenzano, Ludovica Martino, Mario Sgueglia, Camilla Semino Favro…
Genre : Comédie, Drame
Durée : 1h50
Sortie : le 5 août
Note : 14/20