La nouvelle est tombée ce mercredi en fin d’après-midi et elle a de quoi être agaçante, même le simple spectateur que je suis. Suite à plusieurs demandes répétées de fans, Mourir peut attendre, le dernier-né de la saga James Bond ne sortira finalement qu’en novembre prochain pour cause de… coronavirus !
Mourir peut attendre porte ironiquement bien son nom ! Conséquence directe, les fans de l’agent 007 devront patienter quelques mois supplémentaires pour découvrir la suite de Spectre et voir pour la dernière fois, Daniel Craig, revêtir pour la dernière fois le costume du plus célèbre des espions britanniques.
L’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement n’en finit pas d’apporter son lot d’incertitudes et de réactions plus ou moins cohérentes, voire irrationnelles. Outre le report de Bond25, d’autres long-métrages subissent le même sort. Ainsi, Miss, le nouveau projet de Ruben Alves, qui devait sortir la semaine prochaine, ne sera pas disponible avant septembre et si Mulan, le dernier des live action de Disney est toujours programmé pour le 25 mars prochain, il est fort à parier que le film subisse le même sort. Même son de cloche pour les films en tournage notamment le septième opus de Mission : Impossible qui pourrait voir sa sortie, prévue pour l’été 2021, retardée, certaines scènes se déroulant dans le nord de l’Italie, particulièrement touchée par l’épidémie. Du côté des festivals, pour finir, rien à signaler en revanche, celui de Cannes, prévu en mai prochain, étant toujours d’actualité… pour le moment.
Le report de Mourir peut attendre parait, à première vue, irrationnelle tout comme certaines réactions face au virus – mais cela c’est un autre sujet. Cependant, la décision de la Metro Goldwyn Meyer de décaler la sortie mondiale du nouveau James Bond est tout à fait logique, financièrement parlant. En effet, avec une incertitude grandissante et des mesures sanitaires de plus en plus restrictives, les perspectives de recettes étaient plus ou moins impactées, notamment en Chine qui reste le pays qui permet à une production américaine d’engranger des sous supplémentaires ou de se renflouer en cas de contre-performance ailleurs. Une sortie mondiale maintenue en avril, comme prévue, aurait pu, in fine, s’avérer risquée dans la mesure où les spectateurs auraient purement et simplement pu rester chez eux, par crainte du virus, et en raison de mesures encore plus restrictives.
Un tel décalage est donc logique d’un point de vue financier mais en dit long sur le comportement qu’ont les uns et les autres quant à la propagation de ce virus. Pour ma part, un tel report, s’il a d’une certaine manière cohérence pour les raisons que j’ai évoquées, en reste dommageable. Si on peut comprendre la volonté des studios de préserver les recettes à venir et la peur (assez irrationnelle) de certains fans, il n’est pas sûr qu’une telle stratégie soit réellement judicieuse dans les faits.
D’autant qu’avec ce virus qui continue sa progression et les craintes qui vont avec au sein des populations, les plateformes de Vidéos à la demande (VOD) ont de quoi se frotter les mains et elles l’ont bien compris ! Il est fort probable que Netflix, Amazon, Apple +, OCS et (très) bientôt Disney + profitent elles aussi de l’occasion pour étoffer leur catalogue et proposer une programmation alléchante.
Heureusement qu’on peut encore se rendre au ciné… pour le moment !
Au ciné ce soir 