Judy : les blessures d’une (enfant) star

Judy-afficheMacaulay Caulkin, Brooke Shields, Sophie Marceau ou encore Michael Jackson. Tous ont le point commun d’avoir connu le succès et la gloire jeunes, voire très jeunes et ce qui va avec : l’argent, la notoriété mais aussi les revers.

C’est ce qu’a connu Judy Garland. Nous sommes en 1969. L’interprète principale du Magicien d’Oz écume les scènes et autres spectacles à travers les Etats-Unis, emmenant dans ses bagages, ses deux enfants. Le rythme est assez éreintant. Malgré tout, Judy tente de sauver la face, d’autant qu’elle n’a pas trop le choix. Fortement endettée, elle est obligée de se produire régulièrement pour payer ses créanciers. C’est alors qu’on lui propose une série de concerts au Talk of Town de Londres. En effet, en Grande-Bretagne, Judy Garland est considérée comme une icône. Cette dernière finit par accepter, bien qu’elle soit obligée de laisser ses enfants aux Etats-Unis. Si au départ, la chanteuse fait le show, la situation devient de plus en en plus difficile. Loin de ses proches, et hantée par ses souvenirs d’enfant-star, Judy n’aspire qu’à une chose : honorer son contrat et rentrer chez elle.

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Vous ne connaissez peut-être pas Judy Garland mais vous connaissez surement le film qui a fait d’elle une star aux Etats-Unis, puis dans le reste du monde. A seulement 17 ans, celle qui incarnait Dorothy dans le Magicien d’Oz était un modèle pour nombre de jeunes enfants, la grande fille, la grande sœur ou la bonne copine qu’on appréciait. Ce statut a néanmoins plusieurs revers. Judy, devenue star très vite, n’a, proprement parler, pas connu d’enfance. Là où les jeunes de son âge s’amusaient et profitaient de la vie, Judy, elle, n’était vue par son producteur comme une machine à cash, travaillant jusqu’à 12 heures par jour et gavée aux somnifères pour tenir le coup, comme le montrent d’ailleurs, plusieurs flashbacks de la jeune actrice notamment sur les tournages.

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Adulte, Judy restera addictive aux barbituriques, ce qui aura un impact net sur sa santé et sa carrière sans oublier sa vie personnelle. Véritable bête de scène autant qu’elle irascible, lumineuse devant un public que perdue lorsqu’elle est seule, la chanteuse devra faire face à ses démons mais aussi avec son passé pour espérer reprendre la main sur son destin et faire la paix avec elle-même.

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Avec un très bon rythme, Judy dégage une certaine dramaturgie mais aussi une énergie débordante, comme si elle jouait sa vie sur scène. C’est sans doute cela que Renée Zellweger a voulu incarner à l’écran, une femme bouillante, grande performeuse mais également une femme avec ses (profondes) blessures, blessures que la star noiera dans l’alcool. Long-métrage marquant et touchant, Judy rend hommage à une femme remarquable qui aurait juste voulu être libre de ses choix. Tout simplement.

Judy

Un film de : Rupert Gold

Pays : Royaume-Uni

Avec : Renée Zellweger, Jessie Buckley, Finn Wittrock, Rufus Sewell, Michael Gambon…

Genre : Biopic, Drame

Durée : 1h58

Sortie : le 26 février

Note : 16/20

2 commentaires sur “Judy : les blessures d’une (enfant) star

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