Lorsqu’on fait de la politique, on est toujours (bien) entouré surtout si vous exercez d’importantes responsabilités. La conduite quotidienne des affaires de la Cité, de la Nation ou encore du monde implique que vous ayez des collaboratrices et des collaborateurs hors-pair, du moins qui sauront vous apporter une valeur ajoutée, la perle rare en somme.
C’est ce que recherche Paul Théraneau. Le Maire socialiste de Lyon est en effet au plus mal. Il n’a tout simplement plus d’idées, lui qui n’était jamais avare en propositions et projets pour sa ville, la troisième de France. A la tête de la Capitale des Gaules depuis plusieurs mandats, il a perdu l’inspiration. C’est alors qu’Alice Heimann, une jeune philosophe intègre son cabinet. Sa mission ? Insuffler justement des idées à l’homme fort du Rhône. Très vite, la jeune conseillère s’impose comme une évidence dans le dispositif politique de Théraneau. Elle devient une pièce maitresse et leur collaboration indispensable, ce qui n’est pas (forcément) du goût de tout le monde.
Les conseillers de l’ombre. On a souvent fantasmé, extrapolé sur leur rôle véritable auprès de la femme ou l’homme de pouvoir. Ce sont les petites mains, les cerveaux incontournables dans la stratégie politique mise en place. C’est cet univers qu’Alice découvre, auprès de Paul Théraneau. La jeune femme de trente ans fait connaissance avec ce milieu à la fois exaltant mais aussi très particulier où tout va vite. Celle qui est chargée de donner de l’inspiration au premier magistrat de la ville, gravit assez rapidement les échelons et enchaîne les responsabilités, ce qui suscite des jalousies de la part des autres membres du cabinet. Alice aime travailler au service du Maire de Lyon mais ne sait pas trop ce qu’elle fait là. D’ailleurs, elle ne sait pas trop ce qu’elle veut faire de sa vie, une vie assez compliquée sur le plan personnel.
De son côté, Théraneau est un homme qui doute. S’il est aimé et respecté des Lyonnais, il s’interroge sur le sens de son action politique. Quel message peut-il encore faire passer à ses administrés et au-delà ? S’engage alors une relation spéciale entre le Maire et sa conseillère, une relation personnelle mais aussi philosophique. Pour Alice, Théraneau est une sorte de « père », un homme qu’on doit rassurer en permanence. Pour le Maire de Lyon, Alice, c’est la femme avec qui il peut se confier, retrouver une certaine lucidité, lucidité sur son engagement, ses valeurs mais aussi sur lui-même. Derrière le politique, celui qui est dans la représentation, il y a tout simplement l’homme.
A la fois juste et réaliste, parfois drôle, Alice et le Maire décrit une vision assez proche du monde politique, et du rôle joué par les collaborateurs du cabinet notamment celles et ceux qui ont la délicate mission de nourrir la réflexion et le débat politique. Même si Fabrice Lucchini s’en défend, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a un peu de Gérard Collomb – le vrai Maire de Lyon – en Pierre Théraneau !
Alice et le Maire
Un film de : Nicolas Pariser
Pays : France
Avec : Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi, Maud Wyler, Antoine Reinartz…
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h45
Sortie : le 2 octobre
Note : 16/20
Je suis passée complètement à côté, j’ai trouvé que le film survolait plein de sujets sans réussir à en creuser aucun. Je vois que quasi tout le monde est emballé, j’avoue que je ne comprends pas.
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Je sais pas c’est sans doute parce que Alice évolue dans le même milieu que moi ! 😉
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