L’affaire avait fait grand bruit, il y a quelques jours
Alors que Disney continue de faire tourner la planche à billets (pardon ! revisiter les classiques qui ont fait sa notoriété) avec la présentation, cette semaine, de la version live du Roi Lion et celle à venir de Mulan, voici que la firme californienne prépare la suite avec le remake du La Petite Sirène, dessin animé culte et emblématique.
Quelques noms ont d’ores et déjà étaient avancés pour le casting dont Melissa MacCarthy, approchée pour incarner Ursula, la fameuse sorcière et méchante du film. Quant à l’héroïne, le choix s’est arrêté sur Halle Bailey, une femme noire de 21 ans, qui aura donc la lourde tâche de porter ce nouveau projet.
Un choix qui ne fait pas l’unanimité, loin de là ! Si certains s’en félicitent, d’autres se montrent circonspects voire carrément opposés. Pour ces derniers, La Petite Sirène est et doit être blanche, c’est comme ça un point c’est tout ! Dès lors, les remarques hostiles, pour ne pas dire racistes envers Halle Bailey n’ont pas trainé notamment sur les réseaux sociaux. La Petite Sirène est blanche, et certains sont même prêts à le prouver scientifiquement, n’ayant pas peur du ridicule au passage !
Le choix des studios Disney de confier le rôle-titre de son prochain live action à une actrice de couleur est, dans les cas, tout sauf anecdotique. Trois ans après la polémique « Oscar so white » qui avait mis en évidence un problème de représentativité des populations noires (mais pas seulement) au cinéma, l’annonce d’Halle Bailey comme la nouvelle Ariel traduit une volonté (certes maladroite mais volonté quand même) de rectifier le tir, quitte à bousculer les mentalités, voire quelques esprits chagrins.
Car ces mêmes esprits chagrins qui s’offusquent à l’idée que La Petite Sirène puisse être jouée par une noire, ne se sont jamais émus à l’idée de voir un blanc incarner un personnage noir ou métisse, malgré l’évidence. En effet, personne (ou presque) n’a crié au scandale lorsque, par exemple, un acteur blanc – en l’occurrence Gérard Depardieu – a campé les traits de l’écrivain Alexandre Dumas dans le film L’autre Dumas sorti en 2010.
Aussi, cette hystérie autour de la nouvelle interprète de La Petite Sirène est révélatrice de préjugés et de soi-disant principes tenaces, comme s’il était un fait établi d’un personnage de fiction devait être obligatoirement joué par un blanc ou en fonction de sa couleur ethnique. Plus grave, et comme je viens de l’indiquer, cela ne semble pas problématique qu’un personnage historique métisse, voire basané puisse être interprété par un blanc, le contraire ayant (à juste titre) soulevé de fortes interrogations.
L’affaire de la Petite Sirène démontre en tout cas qu’il est toujours bon de bousculer certaines habitudes et surtout certaines habitudes et c’est tout le pari des studios Disney qui ne se contente plus de faire des personnages à l’image de la fameuse famille américaine tendance WASP (pour White Anglo-Saxon Protestant) mais qui vise un panel beaucoup plus large. C’était déjà le cas il y a quelques années à travers quelques films d’animation (notamment La Princesse et la Grenouille), la tendance est clairement là depuis que la polémique « Oscar So white » est passée par là ! Même si on peut déplorer une certaine arrière-pensée, et qu’il y a encore du boulot[2] on peut que se féliciter in fine de cette avancée majeure !
Ce qui n’empêchera pas Disney de continuer à faire tourner la planche à billets ! (oups ! de remettre au goût du jour ses grands principes ! ;))
[1] Et alors ?
[2] Après avoir montré son intérêt pour incarner James Bond, l’acteur britannique noir Idriss Elba vient finalement d’y renoncer, en raison des remarques racistes sur les réseaux sociaux
Au ciné ce soir 
Je regrette, mais l’argumentation de cette article est plus que bancale. Utilisé une argumentation « miroir » n’a pas plus de pertinence qu’ Ariel joué par une métisse.
– Ce n’est pas parce que des blancs joue des métisses ou des gens de couleurs que le publique est d’accord avec ça….. Bien au contraire, il suffit de s’intéresser a des films comme Prince of Persia pour le comprendre
– le contexte social est culturel d’une oeuvre est primordiale. si demain un film sur Thor sors avec un acteur de couleur dans la peau de Thor sans raison, cela n’a aucun sens. Evidemment, un film sur Gandhi ne devrait pas avoir Bradley cooper comme acteur principal, cela va de soit.
– Sous couvert d’égalité au cinéma, les studios ont mis au point une recette incroyable…plus on veut que le filme marche, plus on va mettre de minorité en avant..(homosexualité, femme au premier plan, gens de couleur, etc…) je trouve donc gerbant que le public voit cela comme une révolution positive…non les raisons d’un studios à changer leur fusil d’épaule n’est que pécuniaire.
-Pour finir, le plus intéressant dans un bon remake, c’est de voir l’oeuvre qui change de contexte. Il en est de même pour un changement au niveau des personnages…. dans Titans, la série de Netflix, le fait que StarFire soit une femme de couleur n’apporte absolument rien à l’histoire… elle est simplement là pour que les studios puissent se venter d’être « progressiste ».
Enfin ceci n’est bien sur que mon avis, je demande juste au gens de bien comprendre les choix des studios avant de porter certaines décisions comme des bouleversement majeur.
Merci de m’avoir lu.
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C’est votre droit de le penser mais vous citez un mauvais exemple ! Après tout, on a bien souvent joué Othello par un blanc alors qu’il est noir non ? Donc, jouer la Petite sirène par une noire n’est plus choquant !
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