Meltem : origines et identité(s)

2704267.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxCe que j’aime quand je vais au cinéma, c’est de découvrir des longs-métrages qui ne bénéficient pas d’une couverture médiatique particulière, elle est même inexistante parfois. Telle est la dure loi de la promotion d’un film quand on sait qu’il y a, en moyenne, une dizaine de films qui sort chaque semaine.

Alors quand ma chère et tendre et moi nous nous demandions ce qu’on allait bien voir au cinéma ce week-end, nous sommes tombés sur un film indépendant dont le synopsis et la bande-annonce nous a rapidement convaincu. Elena, une française d’origine grecque, se rend sur l’île de Lesbos. Sa mère y est morte un an plus tôt et elle hérite de sa maison dans laquelle elle y passait ses étés. Ses amis Nassim et Sékou sont du voyage. Tous les trois profitent des paysages et de la bonne gastronomie locale. Ces instants de détente sont bousculés lorsqu’Elena fait la connaissance d’Elyas, un jeune réfugié syrien présent sur Lesbos depuis peu. Cette rencontre fait basculer le destin de la jeune femme et de ses amis.

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Meltem, c’est l’histoire d’Elena, cette Française qui a quitté la Grèce au moment de la séparation de ses parents. Une rupture assez profonde au point qu’elle ne parle plus sa langue maternelle même si elle l’a comprend aisément. Au départ, elle revient sur Lesbos dans un but bien précis : vendre la maison de sa mère aux autorités locales et utiliser l’argent de la vente pour mettre en place son projet de foodtruck avec ses amis. C’est donc avec un certain recul, pour ne pas dire un détachement, qu’elle est de retour sur sa terre d’origine. Pour elle, c’est quelques paperasses à remplir et des vacances au soleil avec ses deux meilleurs amis. Sa rencontre avec Elyas constituera un tournant. Le jeune réfugié a débarqué sur l’île et sait qu’il doit faire profil bas. Pour Elena, c’est un choc et un sacré retour à la réalité. Elyas s’accroche à sa mère, lui qui en a été rapidement séparé dès son arrivée sur Lesbos, Elena se rend compte que la mort de sa mère lui pèse plus qu’elle n’aurait pensé. Elle fera tout pour aider Elyas à retrouver sa mère, ce qui agacera bien Nassim qui voit la jeune femme plus comme une simple amie. Même s’il faut parfois flirter avec l’illégalité. Durant ce temps, sa présence sur les terres de sa mère constitue une sorte de « thérapie », une façon pour elle de « solder » le passé et surtout d’être en paix avec elle-même afin de mieux avancer.

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Meltem est un film assez touchant sur la question de l’origine, celle que l’on fuit, celle que l’on cache mais aussi celle que l’on revendique, en clair un sacré mélange porté par cette nouvelle génération d’acteurs notamment Daphné Patakia, l’actrice belgo-grecque que j’ai découvert dans la comédie Rattrapage et (surtout) Djam en 2017.

Meltem

Un film de : Basile Doganis

Pays : France

Avec : Daphne Patakia, Rabah Naït Oufella, Lamine Cissokho, Karam Al Kafri, Akis Sakellariou, Féodor Atkine…

Genre : Drame

Durée : 1h27

Sortie : le 13 mars

Note : 14/20

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