Lâche ton Besson ? (suite)

Luc Besson n’est pas content et il le fait (vertement) savoir.

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En effet, le célèbre producteur et réalisateur – à qui on doit notamment Subway, Le Grand Bleu, Nikita, Léon et récemment Malavita, Valérian et j’en passe – poursuit la Nef Lumière, propriétaire de la Cité du Cinéma qui arbitre le siège d’EuropaCorp au Tribunal de Grande Instance de Bobigny et réclame près de 50 millions d’euros au titre des dommages et intérêts.

La raison ? L’impossibilité pour ses équipes et lui d’accéder aux locaux de sa société durant les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques qui se tiendront à l’été 2024. Cela peut paraître loin mais l’aménagement prochain du site Pleyel qui accueillera le Village olympique aura une conséquence non négligeable pour EuropaCorp d’autant que c’est à la Cité du Cinéma que les athlètes auront la possibilité de se restaurer et de s’entrainer avant de rejoindre leur site de compétition.

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La Cité du cinéma aménagée durant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024

La sortie de Luc Besson est surprenante. En effet, ce dernier était plutôt considéré comme favorable au projet olympique français d’autant que dans la phase de candidature, la Cité du Cinéma a été largement mise en avant comme centre névralgique du futur Village olympique. C’était d’ailleurs un des arguments-clé de la candidature parisienne pour l’édition 2024. Un lieu culturel qui proposerait le meilleur de la gastronomie hexagonale d’autant que selon la Caisse des dépôts et consignations (CDC) actionnaire majoritaire d’EuropaCorp, Luc Besson était bel et bien au courant de l’utilisation future des locaux, comme le souligne clairement la vidéo de présentation du projet (à visionner ci-dessous, à partir de 3’16). Selon certaines langues, il aurait même assisté à la visite de la commission de coordination du Comité International Olympique (CIO) en mai 2017, censée vérifier sur place la solidité de la proposition française.

L’attitude de Luc Besson est pour le moins étrange mais logique si on se rappelle les quelques déboires que connaît le réalisateur depuis quelques temps. Accusé de viol par l’actrice Sand Van Roy, il doit également affronter une situation financière plus que délicate. Suite au demi-succès de Valérian et la cité des mille planètes, EuropaCorp est dans le rouge, ce que ne manque pas d’indiquer son propriétaire qui, dans la foulée et avec une certaine classe, indique également que la société de Luc Besson ne payait plus son loyer depuis quelques mois et qu’elle devait en tout et pour tout 7 millions d’euros.

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A cela s’ajoute l’incertitude qui pèse sur l’avenir de son Ecole de la Cité qui proposait une formation gratuite et sans condition de diplômes aux métiers du cinéma. Si la promotion 2017 est toujours dans les locaux, plusieurs média ont fait état d’une fermeture pure et simple de l’établissement, faute de moyens et d’actionnaires. Pour finir, – et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul ! – son studio suscite encore et toujours les convoitises de certains dont Netflix qui se verrait bien – au passage – récupérer la quasi-totalité des films produits et/ou réalisés par Luc Besson, histoire de les ajouter à son catalogue. Après la vente de son multiplexe (peu rentable) situé à Aéroville (le centre commercial situé non loin de l’Aéroport Charles de Gaulle), cela commence à faire beaucoup !

Dès lors, il est très probable que Luc Besson cherche à faire diversion et se trouver une bulle d’air. Un peu dommage même si cela est compréhensible d’une certaine manière.

 

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