Il y a près de deux ans, lorsque je découvrais Split en avant-première, j’étais loin d’imaginer la suite. A peine je venais de me remettre de la prestation remarquable de James McAvoy, que je découvre en guise de scène post-générique, Bruce Willis.
Que venait-il faire ? La réponse était en réalité évidente : la fin de Split annonçait non pas une mais deux suites. De quoi nous donner une conclusion intéressante.
Glass est en effet le troisième volet de la trilogie lancée par Night Shyamalan, il y a exactement 19 ans avec Incassable. Peu de temps après les évènements de Split, David Dunn part à la recherche de la Bête, le surnom donné à Kevin Crumb, un jeune homme qui endosse en lui 23 personnalités différentes. De son côté, Elijah Price est détenu dans un centre psychiatrique depuis qu’il a avoué avoir été à l’origine du déraillement de train survenu à Philadelphie il y a 19 ans et dont l’unique survivant n’est autre que David Dunn. Price, qui souffre de la maladie des os de verre, déclare détenir des informations capitales sur Dunn et Crumb. Mais en réalité, ce n’est que stratagème : « l’homme de verre » compte bien réunir la Bête et « l’homme incassable » pour un but bien précis d’autant qu’en parallèle, le Docteur Staple doute des capacités surhumaines de Dunn et Crumb, considérant qu’elles ne sont que le fruit de leur imagination.
Finir une trilogie n’est jamais évident à faire surtout lorsque vous réunissez un casting de qualité. Après le succès de Split – bien aidé par la performance de son acteur principal – Night Shyamalan savait qu’il était attendu au tournant pour les raisons que j’ai évoquées précédemment. Le résultat est plutôt à la hauteur des attentes. L’atmosphère demeure particulière et l’affrontement inévitable entre Dunn et la Bête, c’est d’ailleurs l’élément central du film, du moins dans sa première partie. Malgré l’âge, Dunn, l’Incassable, est un homme qui semble avoir assumé ses pouvoirs même s’il reste dans l’ombre. De son côté, Kevin reste ce garçon aux personnalités complexes, déroutant comme franchement inquiétant. Entre candeur et violence, on sent, qu’en réalité, quelque chose en lui qui n’est pas toujours pas sortie et que la Bête est seule en capacité de comprendre.
On pourrait alors se dire que Glass campe rapidement le décor entre d’un côté un gentil et un méchant avec Price en arbitre. Cela serait cependant trop facile. Night Shymalan complexifie son récit et les mauvaises personnes intentionnées ne sont forcément celles que l’on pense comme si ces dernières étaient en réalité bien plus inquiètes des capacités surhumaines de Dunn et de La Bête mais pour des raisons tout autres, comme s’il était préférable de garder le silence et conserver le secret, à l’instar des comics.
Avec un rythme assez fluide, Glass conclut une trilogie au dénouement surprenant mais au bout du compte logique. Il confirme surtout le retour de Night Shymalan au premier plan et ça, c’est bonne nouvelle ! 😉
Glass
Un film de : Night Shymalan
Pays : Etats-Unis
Avec : James McAvoy, Bruce Willis, Anya Taylor-Joy, Sarah Paulson, Samuel L. Jackson…
Genre : Thriller, Fantastique
Durée : 2h09
Sortie : le 16 janvier
Note : 16/20