First Man, le premier homme sur la Lune : un bond de géant pour Armstrong…

3103616.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxDamien Chazelle est un réalisateur qui aime les défis et qui a le don d’innover. Après Whiplash (sorti en 2014) et le très bon La La Land (en salles plus de deux ans après, début 2017), le voici de retour avec un projet ambitieux mais aussi pas si simple à traiter : un biopic sur Neil Armstrong.

Le 21 juillet 1969, cet ancien pilote de chasse réalise le rêve de tout un pays : être le premier homme à fouler le sol lunaire. C’est la conclusion d’un entrainement de huit ans. Jugé « un peu distrait » par ses supérieurs à l’époque, il va durant plusieurs années subir des séances de plus en plus poussées, assumant tous les risques d’un voyage vers l’inconnu et avec la possibilité de ne jamais revenir. Dans le même temps, miné par un drame personnel, il doit constamment se battre pour affronter ses peurs et ses doutes tout en s’efforçant d’être un mari attentionné ainsi qu’un père présent pour ses deux fils.

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Neil Armstrong est entré dans la postérité pour les raisons que l’on sait. Ce qu’on connaît beaucoup moins en revanche, c’est son côté privé, celui qui se cache derrière ce pilote hors pair. Le Franco-Américain Damien Chazelle nous fait découvrir un homme qui, au début des années 1960, doit vivre avec la mort de Karen, son unique fille, des suites d’une tumeur au cerveau. Une épreuve terrible pour le jeune pilote et sa femme alors qu’il est choisi pour rejoindre la mission Gemmani, prélude à Apollo. C’est justement cette perspective de conquérir – un jour – la Lune qui fait tenir Armstrong, comme si il s’était fait une promesse. La Lune, c’est un peu son échappatoire, sa raison d’exister mais aussi son refuge. L’homme est secret, il peine à parler de la mort de sa fille notamment avec son épouse interprétée par la Britannique Claire Foy. Si la Lune est une nouvelle frontière – sa nouvelle frontière ! – il en accepte tous les risques, pas tellement pour la grandeur de l’Amérique (il n’est pas particulièrement patriote, du moins excessivement patriote) mais pour lui-même. Qu’il réussisse ou qu’il échoue, il n’aura fait que son travail. D’autant que si les missions Gemmani puis Apollo sont les bébés de la NASA, encore faut-il convaincre des responsables politiques mais aussi et surtout une opinion publique qui fat pas forcément de la conquête spatiale sa priorité, à l’heure de la Guerre du Viet-Nam.

First Man

C’est donc le portrait d’un homme plutôt discret que nous décrit Damien Chazelle qui confie les rênes du rôle prinicipal à Ryan Gosling. Changement de décor et de cap donc pour un résultat plus que convaincant. L’acteur canadien incarne avec gravité un homme présenté comme simple, l’archétype de l’Américain moyen qui vit dans une banlieue cossue de Houston mais qui s’apprête à laisser sa trace dans l’imaginaire collectif. Malgré ses deux heures et vingt-une minutes dans le compteur, First Man, le premier homme sur la Lune se regarde facilement et vous transporte dans cette histoire hors du commun.

Un bel hommage pour un homme présent dans nos livres d’histoires mais qui a toujours cherché à rester dans l’ombre.

First Man, le premier homme sur la Lune (First Man)

Un film de : Damien Chazelle

Pays : Etats-Unis

Avec : Ryan Gosling, Claire Foy, Jason Clarke, Kyle Chandler, Corey Stoll…

Genre : Biopic, Drame

Durée : 2h21

Sortie : le 17 octobre

Note : 16/20

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