Le cinéma indien (entendez cela dans son sens large) s’installe en Europe et avec lui ses stars. Il ne concerne plus seulement une catégorie d’initiés, bien au contraire ! Il attire pour son côté vivant, optimiste (parfois un peu trop), bien que des fois naïf à certains moments. Mais c’est toujours un plaisir pour les yeux et du bon divertissement en prime.
Nous sommes à Mumbai (Bombay). Aja vit avec sa mère dans un quartier pauvre de la ville. C’est un garçon débrouillard qui vit de quelques magouilles, et espère de devenir riche. La mort de sa mère constitue un tournant. Lui qui n’a jamais connu son père décide de suivre ses traces. Direction Paris avec les cendres de sa maman. Débute alors un voyage pour le moins hors du commun et des rencontres toutes aussi marquantes les unes que les autres. C’est là qu’il comprend que la vraie richesse est ailleurs.
Tout film bolywoodien qui se respecte comprend les ingrédients suivants : de l’amour, des clichés et (surtout) de l’optimisme. Ils sont allégrement présents dans le film de Ken Scott, parfois un peu trop. Aja n’a jamais quitté son Inde natale et encore moins son quartier et c’est un peu la fleur au fusil qu’il débarque à Paris pour une mission bien précise. Mais Paris, c’est aussi (et avant tout) la capitale de l’amour et c’est en toute logique qu’il va tomber amoureux d’une jolie américaine qui vit dans la Ville lumière depuis quelques temps, qui travaille dans le quartier d’affaires de La Défense et qui est bien sûr, belle comme un cœur ! Et pour faire encore plus authentique, ils se rencontrent dans un célèbre et mythique magasin de meubles suédois, première attraction de notre personnage principal lorsqu’il débarque en France (vous comprendrez vite pourquoi !)
L’extraordinaire voyage du fakir peut paraître naïf aux premiers égards. Mais c’est sans compter sur un scénario qui n’est pas si simpliste que cela. Aja est un homme qui découvre le monde, plein d’illusions et qui manque de recul, la plupart du temps. Une série d’évènements, les plus improbables les uns que les autres, lui font comprendre qu’il peut donner un sens à son existence. La vraie richesse, elle est ailleurs, elle est chez les gens qu’il a rencontré tout au long de sa jeunesse ou durant son voyage de dingue.
Avec un casting international dans lequel sont présents Bérénice Bejo mais aussi Gérard Jugnot (on se le demande d’ailleurs ^^), L’extraordinaire voyage du fakir n’est pas exceptionnel en soi, je vous l’accorde. Néanmoins, il remplit le cahier des charges d’un film à la sauce bollywoodienne, ce qui suffit amplement qu’il soit potable et sympa à voir. Un film alternatif en gros ! 😉
L’extraordinaire voyage du fakir (The extraordinary journey of the fakir)
Un film de : Ken Scott
Pays : Canada
Avec : Dhanush, Bérénice Bejo, Erin Moriarty, Barkhad Abdi, Gérard Jugnot…
Genre : Comédie, Aventure
Durée : 1h36
Sortie : le 30 mai
Note : 14/20