Un film avec Kev Adams fait toujours débat entre les fans invétérés et ceux qui ne supportent plus cet humoriste considéré comme suffisant et imbu de sa personne. C’est également un acteur irrégulier, capable du pire comme du moins pire (ou du moins bon, c’est vous qui voyez ^^).
Lorsque l’année dernière est sorti Gangsterdam – sans doute l’une des plus grosses bouses de 2017 – je m’étais juré de ne plus aller voir un film avec Kev Adams, tellement j’avais trouvé l’interprétation et surtout l’histoire affligeante. Mais comme les imbéciles ne changent pas d’avis (surtout s’ils sont les heureux détenteurs d’une carte UGC Illimitée), c’est davantage par curiosité que je suis allé voir son nouveau film. Après tout, la bande annonce était marrante, enfin tout juste ce qu’il fallait pour que je m’y déplace.
Gabriel est ce qu’on appelle un love-addict. Il est un amoureux compulsif des femmes. Un parfum, une odeur, un décolleté généreux ou une jolie paire de jambes… il ne peut s’empêcher de séduire et craque facilement. Mais ce Dom Juan des temps modernes se fait prendre à son propre jeu et finit par le payer cash. Un jour, il est tout simplement renvoyé par son employeur pour avoir couché avec la femme mais également la secrétaire et les filles de ce dernier. Grillé professionnellement, Gabriel sait qu’il doit changer pour ne plus devenir sexe-dépendant. C’est alors qu’il fait appel aux services de Marie-Zoé, une psychanalyste reconvertie, par la force des choses, coach personnel 2.0. Cette mindeuse, selon la formule consacrée, est censée lui faire guérir de son addiction et va adopter une thérapie de choc pour le moins originale.
Une comédie romantique avec Kev Adams. J’entends déjà certains d’entre vous glousser de rire ou dire un WTF mêlant consternation et effarement. Pour être honnête avec vous, et vu ses précédentes prestations, je ne nourrissais que très peu d’espoir dans son nouveau film qui fleurait bon le film alimentaire et un nouveau registre pour l’idole des jeunes filles en fleurs. Mais à mon grand étonnement, je dois avouer que le long-métrage de Frank Bellocq est loin d’être la catastrophe industrielle annoncée. Bon certes, ce n’est pas non plus le film de l’année, celle qui pourra se prévaloir d’un Cesar (quoique, depuis que DanyBoon a été primé pour Raid Dingue, on se dit que tout est possible dans ce bas monde !), mais (curieusement ^^) on rigole de certaines scènes ou situations comiques. Plus que Kev Adams, c’est son personnage qui fait plutôt rire. Un homme amoureux compulsif, un séducteur né et beau gosse… bon venant du personnage principal de Soda, c’est un peu téléphoné mais curieusement cela suffit pour que le spectateur se divertisse, en dépit d’une histoire et d’une conclusion connue d’avance !
Si Love Addict n’est pas the best comédie de cette année, il devrait satisfaire aussi bien les fans de Kev Adams que celles et ceux qui ne veulent pas se prendre trop la tête au cinéma. Suffisant en tout cas, pour supporter un casting potable, malgré le jeu parfois souvent peu convaincant de Marc Lavoine et celui caricatural de Michael Madsen. Oui ! Michael Madsen, celui qui a joué dans Kill bill. Et puis quand dans l’univers Tarantino, Kev Adams lui rend même hommage à sa façon dans le film ! 😉
Love Addict
Un film de : Frank Bellocq
Pays : France
Avec : Kev Adams, Mélanie Bernier, Marc Lavoine, Michael Madsen, Sveva Alviti…
Genre : Comédie
Durée : 1h33
Sortie : le 18 avril
Note : 13/20