Le virtuel comme échappatoire. Le meilleur moyen de s’évader d’un monde qui n’est pas toujours reluisant, voire carrément pénible. Un moyen également de réaliser ses rêves, et pourquoi pas contrôler tout un univers.
Nous sommes en 2045 et le monde, miné par la surpopulation, le réchauffement climatique, la pauvreté ou encore la guerre, est au bord de l’implosion. Pour échapper à cette triste réalité, les humains se réfugient dans l’OASIS. Cet espace virtuel, conçu à l’origine pour étant un jeu de rôle en ligne, est devenu une véritable société à part entière. Tout le monde fait évoluer son avatar et vit une vie bien différente du monde réel. Mais l’OASIS décèle un trésor : un œuf de Pâques légué par James Halliday, le créateur. Celui ou celle qui le trouvera héritera de sa fortune mais également de l’espace virtuel qu’il a fondé. La chasse à l’œuf est lancée et tout le monde se lance dans cette compétition planétaire, notamment Wade Watts, alias Perceval dans l’OASIS. Le jeune homme, au profil atypique, se fait particulièrement remarquer, sans se douter qu’il entre dans un monde à la mystérieux comme dangereux.
C’est le film que la communauté des cinéphiles attendait, et pour cause ! Ready Player One marque le retour de Steven Spielberg à la science-fiction depuis La Guerre des mondes en 2005 et le très émouvant Intelligence Artificielle en 2001. Autant dire que, lorsqu’on connait la réputation mondiale du cinéaste américain, son film allait être particulièrement scruté et commenté, histoire qu’il tienne son rang (ou pas)
Rassurez-vous (enfin, je dis cela pour celles et ceux qui auraient eu un doute, même léger ^^), Ready Player One détonne moins par l’histoire en elle-même mais davantage par son graphisme, ses scènes bien travaillées et surtout une bande son qui déchire. Bien que le synopsis se déroule au milieu du XXI° siècle, la pop culture des années 1980 est plus que présente tout au long du film. Spielberg rend hommage à une période bien fournie et riche musicalement parlant mais aussi sur le plan cinématographique, la Dolorean de Marty McFly dans Retour vers le futur étant là pour en témoigner tout comme les Bee Gees. Cela donne un mélange plus qu’intéressant, pour ne dire pas détonnant, plus le grand bonheur des yeux.
Mais Ready Player One ne se contente pas uniquement de rendre hommage à la culture pop des années 1980. Le film apporte une subtile critique des jeux vidéo et autres réseaux sociaux dont nous passons notre temps pour mieux échapper à un monde qui nous étouffe mais dans lequel certains en profitent pour mieux nous manipuler, du moins tirer profit de moindre faits, gestes ou encore désirs.
Du grand Spielberg comme on aime (comme toujours !)
Ready Player One
Un film de : Steven Spielberg
Pays : Etats-Unis
Avec : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, Simon Pegg…
Genre : Action, Science-Fiction, Aventure
Durée : 2h20
Sortie : le 28 mars
Note : 16/20