America : bienvenue chez les White trash

l_america-afficheMake America great again. C’était le slogan de campagne de Donald John Trump, qui a électrisé ses partisans et qui lui a permis, contre toute attente (il faut bien se l’avouer !) de remporter une élection présidentielle pourtant promise à Hillary Clinton sur le papier. Après la stupeur voire l’effroi, vient le temps de l’analyse. Comprendre pourquoi une large partie des Américains a placé ses espoirs dans les mains d’un homme pour le moins imprévisible.

C’est l’objet du film de Claus Drexel qui en novembre 2016 se rend dans un petit village d’Arizona perdu le long de la mythique Route 66. Il y rencontre des habitants aux profils et histoires divers. Tous ont un point commun : ils s’estiment laissés pour compte des années Obama et s’interrogent fortement sur leur avenir. Entre confidences, témoignages et autres coups de gueule, ils sont acteurs d’une élection cruciale pour les Etats-Unis pour laquelle ils n’attendent plus grand-chose, hormis une : retrouver le rêve américain.

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« The American dream is dead ». Une déclaration sans concession de Donald Trump qui résonne dans l’esprit des White trash, ces Américains blancs et pauvres qui s’estiment lésés par la présidence Obama en particulier et par la classe politique dans son ensemble. Tout y passe : l’Obamacare, Hillary, les armes à feu, la place de l’Amérique dans le monde… tout au long de son immersion, Claus Drexel est au contact d’une population désabusée, déboussolée et en quête d’un nouveau sens. Une population qui vit de petits boulots mal rémunérés, peu éduquée et qui ne sait pas à quel saint se vouer. Car si Trump est perçus par certains comme un milliardaire mégalo et fou, Hillary Clinton est loin d’avoir la côte, elle qui est vue comme le pur produit du système, celui qui est responsable de tous les maux, de tous leurs maux.

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America, c’est un voyage au cœur cette mainstream America qu’on a souvent tendance à oublier, vu d’Europe. En effet, les Etats-Unis, ce n’est pas (uniquement) Los Angeles, New-York ou les grandes villes, cette Amérique ouverte sur le monde et qui est en contact avec le monde extérieur. Ici, la parole est donnée à cette autre facette du pays de l’oncle Sam, celle qui (dans sa quasi-totalité) n’a jamais quitté l’Arizona et encore moins leur village. Cette Amérique qui fait du second amendement (qui consacre le droit de porter des armes) une religion.

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Un documentaire déroutant qui donne un éclairage assez net sur les Etats-Unis et explique sans doute que le choix de 2016 était probablement couru d’avance. Des white trash qui croient vaille que vaille au rêve américain, quelque soit le prix.

America

Un film de : Claus Drexel

Pays : France

Genre : Drame

Durée : 1h23

Sortie : le 14 mars

Note : 16/20

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