Greta Gerwig est décidément une actrice que j’aime. Pétillante, drôle et qui joue un cinéma particulier, un peu intello mais sans être pédant.
Alors lorsque j’ai appris, en fin d’année dernière, qu’elle était passée derrière la caméra et qu’elle sortirait son premier film en tant que réalisatrice, l’année suivante, elle a, d’office, intégré ma liste des films à voir en 2018.
Alors elle est passée derrière la caméra pour nous présenter Lady Bird. Nous sommes en 2002, près de Sacramento en Californie. Lady Bird, c’est le surnom de Christine McPherson. Enfin, son « nouveau nom », c’est ainsi qu’elle souhaite qu’on l’appelle. A 17 ans, elle s’ennuie dans son lycée et rêve d’intégrer une université new-yorkaise, bonne de préférence. Si elle a du respect pour sa mère et qu’elle l’aime au fond, elle la supporte de plus en plus mal et souhaite encore moins la ressembler. Elève dans un établissement catholique, elle a une personnalité singulière bien différente de sa mère, certes aimante mais très butée et qui, en tant qu’infirmière tente de maintenir sa famille à flot depuis son mari a perdu son emploi. C’est dans ce contexte que Lady Bird tente de trouver sa voie et de développer son identité singulière.
Comment exister quand on a une mère assez prenante, pour ne pas dire oppressante ? Vous me direz, c’est un peu exagéré mais c’est en filigrane, l’axe du film de Greta Gerwig. Lady Bird est avant tout une fille qui se cherche, face aux gens de son âge mais également (et surtout) contre sa mère. Lady Bird, c’est l’anti-Christine, du moins la Christine qu’elle ne voudrait pas être, c’est-à-dire, un portrait craché de sa mère. Sans nécessairement franchir la ligne jaune, Lady Bird veut avant tout se démarquer. Il faut dire que son environnement immédiat n’aide pas vraiment. Issue de la classe moyenne, elle veut être au-dessus de la moyenne, ce qui, d’un côté, est honorable en soi. Mais c’est oublier les sacrifices que fait sa mère dans leur vie de tous les jours. Marion McPherson, c’est la classe moyenne pauvre, celle qui peine à joindre les deux bouts et plutôt pessimiste (réaliste, diront certains). C’est parce qu’elle ne veut pas connaitre le même destin que sa mère que Christine se forge une identité, comme si elle avait honte de son milieu. Comme elle l’explique si bien, Lady Bird, c’est le nom qu’elle se donne par opposition à son nom de naissance qui lui a été imposé.
Greta Gerwig porte une histoire attachante à l’instar de son actrice principale, l’Irlando-américaine Saoirse Ronan. Bien que le film ne soit pas exceptionnel en soi, il n’en demeure pas convaincant et c’est tout ce qu’on lui demande.
On connaissait Gerwig l’actrice, il faudra également parler de la réalisatrice ! 😉
Lady Bird
Un film de : Greta Gerwig
Pays : Etats-Unis
Avec : Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Lucas Hedges, Timothée Chalamet, Lois Smith, Stephen McKinley Henderson…
Genre : Comédie, drame
Durée : 1h34
Sortie : le 28 février
Note : 14/20
j’ai bien aimé ce film mais il ne m’a pas transporté. Je l’ai trouvé bien sûr beaucoup plus fin que bien des films américains sur le passage à l’âge adulte et la fin des années lycée, mais il manquait d’énergie et la fin est trop pleine de sentimentalisme.
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