Dans la catégorie, « film sympa pour cinéphile (très) peu exigeant », voici un long-métrage qui se démarque, même si son scénario est loin, très loin d’être fou !
Tree est une étudiante en médecine. Elle a une vingtaine d’années, blonde et un peu superficielle. Un matin, elle se réveille, après une soirée bien arrosée, chez un jeune homme, Carter, plutôt sympa mais assez timide, voire insignifiant. La jeune femme ne tarde pas et quitte les lieux, d’autant qu’il s’agit d’un jour spécial : c’est son anniversaire. Mais alors qu’elle s’apprête à aller festoyer comme il se doit, elle est assassinée… et se réveille chez Carter. Elle comprend qu’elle est bloquée dans une boucle spatio-temporelle et qu’elle est condamnée à revivre son meurtre, une journée somme toute banale qui se conclut par une mort atroce. A moins qu’elle arrive à découvrir l’identité de son assassin…
Je vous l’avais dit, le scénario est loin d’être folichon et on pourrait légitimement penser qu’on a affaire un sacré nanar, le genre de film qui attirera les adolescents boutonneux et autres amateurs d’épouvante. Vous n’aurez pas tort de le penser, mais pas totalement en réalité. Pour ma part, je trouvais la bande annonce assez rigolote, c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à aller découvrir cette histoire. Bon, la boucle spatio-temporelle n’est pas une nouveauté en soi, nombre de réalisateurs ont sans doute vu Un jour sans fin avec Bill Murray pour s’en inspirer, l’exemple le plus récent étant Alexandre Castagnetti avec La Colle, sorti au cœur de l’été dernier, dans l’indifférence générale.
Le seul intérêt du film se trouve – peut-être – dans son ressort comique. On n’est pas loin de la caricature bête et méchante de notre héroïne principale, blonde, vivant dans une sororité qui a une relation avec son professeur à sa coloc (un peu trop) sympa en passant par ce fameux Carter, que l’on casse très vite dans la catégorie « trop gentil », sans oublier la présidente de la sororité, tout aussi superficielle qu’insipide. Ajoutez à cela, le campus à l’américaine et un peu de morale (à force de revivre son assassinat, Tesse se demande si elle n’a pas fauté quelque part, à force de snober son monde et jouer les parfaites égoïstes) et vous l’avez votre young adult movie, option film d’horreur et seconde option, « ça te dit qu’on se prenne un café après la séance ? » Et j’aillais oublier la séance « mélancolie/émotion » et on sera au complet (enfin, je crois !)
J’avoue que j’exagère un peu d’autant que le dénouement m’a plutôt surpris, même si au bout du compte, il n’était pas si imprévisible que cela. Les quelques ressorts comiques mais aussi l’interprétation du personnage principal permettent au film de se maintenir et d’être regardable, tout simplement. Bref, un film si vous voulez vous divertir, et c’est déjà pas mal ! :p
Happy Birthdead (Happy Death Day)
Un film de : Christopher Landon
Pays : Etats-Unis
Avec : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine, Charles Aitken, Laura Clifton…
Genre : Epouvante-horreur, Thriller
Durée : 1h36
Sortie : le 15 novembre
Note : 11/20