« Chinéma » à Saint Prix

J’ai une passion, du moins un « passe-temps » : Chiner. Les brocantes, découvrir des objets anciens, insolites, discuter avec leur propriétaire, écouter leur histoire, ce qui se cache derrière un fauteuil, un magazine… bref du concret quoi !

Alors lorsqu’une blogueuse que je suis depuis peu annonce qu’elle tenait un stand dans lequel elle vendait ses DVD et ses magazines ciné, je n’ai pas hésité. Et lorsqu’en plus elle écrit sur son blog que son Jules sera dispo pour parler années 80, alors là j’ai encore moins hésité !

Direction le Val d’Oise et une commune non loin d’Enghien sur la route de Pontoise. Halte à Saint-Prix, une bourgade tranquille, très pavillonnaire et un peu grise, c’est sans doute le temps qui fait cela ! Il faut dire que l’automne est bel et bien arrivé (ce qui n’est pas pour me déplaire ^^) et les feuilles mortes font désormais la loi sur la voirie.

Dix minutes après, je tombe sur la brocante proprement dite, à la recherche du stand de la blogueuse 28 films plus tard. Alors que je cherche l’emplacement exact sur mon iPhone, une voix dynamique m’interpelle et me demande si je suis un amateur de cinéma. Cela tombe bien parce que non seulement je suis un fan de ciné mais qu’en plus je suis tombé sur la blogueuse proprement dite.

Et que font deux blogueurs qui se rencontrent pour la première fois ? Hé ben, ils parlent tricot pardi ! Nous échangeons sur nos blogs respectifs, notre vision du cinéma, ce que apprécie ou déteste dans le 7^ème art. J’apprendrai par exemple que Marion est très branchée film d’horreur, ce qui n’est absolument pas le cas (j’en profite pour vous confesser que je n’ai pas vu et n’irai pas voir Ça, tellement le clown m’avait traumatisé dans mon enfance ^^). De son côté, son compagnon et moi échangeons sur le ciné des années 80 mais aussi les séries qui ont bercé notre jeunesse.

On discute, on discute mais je suis également venu découvrir la caverne d’Ali Baba ! Et notre blogueuse n’a pas menti : plein de magazines Première, Studio ou les fameux Cahiers du cinéma et très souvent des collectors. C’est ainsi, par exemple, que je suis tombé sur un numéro de Première datant de 1986 avec en une Juliette Binoche âgée de 21 ans seulement. Il semble que le temps n’a toujours pas eu d’emprise sur elle. En feuillant rapidement l’exemplaire, je suis étonné de l’épaisseur et de la longueur des articles. C’était un temps où Internet était confidentiel et où la presse écrite régnait sans partage. Acheter Première, Les Cahiers du cinéma et Cie était le passage (quasi) obligé pour s’informer des dernières sorties et surtout des critiques. Trente ans après, les habitudes ont changées, et Première a du s’adapter. Certains le regretteront, d’autres vous diront qu’il faut vivre avec son temps.

Je discuterai en tout et pour tout deux bonnes heures avec Marion, son copain et une amie venue les aider sur leur stand. Avant de partir, un passant lambda qui nous rejoint sur notre passion commune et qui reprend son chemin avec l’adresse de nos blogs respectifs. Je m’aperçois que la planète ciné est tout aussi divertissante que la planète politique. Il y a encore un mois j’ignorais l’existence de ma collègue bloggeuse et en une après-midi, nous avons discuté ciné en long large et travers. Cette rencontre correspond tout à fait à ma vision du grand écran. C’est un art qui doit se partager, s’ouvrir et sur lequel tout le monde a son mot à dire, que l’on soit cinéphile ou non, lettré ou non, bourgeois ou ouvrier. Bref, un instant d’échange et cela fait toujours aussi plaisir en compagnie de bloggeurs comme moi, ce qui nous aura fait oublier le temps plus que gris de Saint-Prix.

En clair, un bon dimanche dans ma vie de cinéphile. Il faudrait que j’organise un Kremlin des blogs ciné moi un de ses quatre ! 😉

PS : pour suivre Marion c’est ici et là (ou encore là)