Une voix unique, très grave et reconnaissable d’entre toutes. Une femme élégante, gracieuse, très belle. Une femme que j’aurais aimé rencontrer. Une femme qui va nous manquer.
Que dire de Jeanne Moreau sans paraître gnangnan ou répétitif ? Pour moi, c’est ses rôles dans deux films qui m’ont marqué. Tout d’abord dans Les Valseuses (1974). Dans le film de Bertrand Blier, elle y incarne Jeanne Pirolle, une femme sortant de prison et qui croise la route de Jean-Claude et Pierrot. Mais c’est son jeu dans Nikita (1990) qui m’a le plus marqué. Dans le long-métrage de Luc Besson, elle donne la réplique à Anne Parillaud et incarne Armande. Mais dans l’ensemble, il y a cette grâce, cette touche personnelle qui fait que Jeanne Moreau est toujours agréable à voir, et à entendre.
Elle s’en est allée, ce lundi, en plein milieu de l’été et en toute discrétion. Une icône du cinéma, une de plus après Claude Rich, qui rejoint les étoiles. Mais Jeanne est éternelle !
Et en guise d’hommage, cette reprise culte du Tourbillon de la vie, chanson de la bande originale d’une œuvre tout aussi culte, Jules et Jim (1962), lors du Festival de Cannes 1995.