Il y a des films qui valent le détour même s’ils n’ont pas bénéficié d’une promo monstre. L’histoire est simple, voire simpliste mais le rythme souvent soutenu et la réalisation donnent au long-métrage quelque chose de fort et qui ne vous laisse pas indifférent.
Message from the king fait partie de ces films et qui ont pour point de départ une histoire de vengeance, celle de Jacob. Originaire de Cape Town (Le Cap), il débarque d’Afrique du Sud à la recherche de sa sœur, Bianca, disparue à Los Angeles. Il a avec lui, 600 dollars et son billet retour. Dans la Cité des Anges, il part à la rencontre de celles et ceux qui ont croisé en espérant la retrouver. Jacob découvre finalement son corps tuméfié à la morgue et il est décidé à la venger.
Histoire simple et classique je vous le disais mais ô combien puissante. Face à l’indicible, Jacob n’a pas le temps de pleurer la mort de sa sœur. C’est en réalité pour mieux préparer sa vengeance qui sera sans pitié et surtout implacable. D’une manière mécanique, Jacob traque ceux qui sont liés de près comme de loin à ce crime. Dans sa vendetta, il découvre que sa sœur baignait dans un milieu où les grandes fortunes fricotent avec les politiques et où la corruption fait loi. Jacob découvre également la violence des gangs qui règnent en maître dans Los Angeles et qui n’hésitent pas à rappeler qu’il n’est pas bon de leur manquer de respect. Du flic véreux ou politicien pas très net, c’est la côté obscur de L.A qu’on reçoit à la figure, dans lequel tous les coups sont permis et où il n’est pas bon de se montrer faible. Jacob, qui est lui-même issu d’un gang régnant sans partage et sans concession dans les townships du Cap, sait qu’il doit se montrer à leur niveau s’il veut accomplir sa vengeance.
Mais cette vendetta ne lui interdit pas de se montrer humain et d’être protecteur quand il le faut. C’est notamment le cas lorsqu’il rencontre Kelly, mère célibataire un peu paumée et qui vit dans le miteux hôtel où il séjourne. Plus qu’un homme qui aurait des vues sur elle, Jacob se comporte tel un frère, lui qui s’en veut d’une certaine manière de ne pas avoir été là pour Bianca. Cette relation permet de détendre l’atmosphère et de relativiser sur la violence très présente tout au long du film.
Message from the king se distingue par ces scènes de violence parfois difficiles à supporter. Mais il ne s’agit pas d’une violence gratuite. Elle est utile pour les raisons que je vous ai évoqué plus haut. Il n’en demeure pas moins que le film du Belge Fabrice du Welz détonne et maintient le spectateur rivé à l’écran du début à la fin. A ce propos, si le dénouement m’a laissé un peu pantois, cela ne retire en rien à la qualité des prises de vue et à l’histoire en elle-même.
Une bonne mise en jambes avant de revoir Chadwick Boseman dans l’univers Marvel et dans le rôle de La Panthère noire dans Black Panther qui sortira en février prochain. Et les fans d’Harry Potter seront ravis de voir Tom Felton – celui qui incarnait l’insupportable Drago Malefoy – campant les traits d’un dealer. Toujours dans le côté obscur lui ! 😉
Message from the king
Un film de : Fabrice du Welz
Pays : Belgique
Avec : Chadwick Boseman, Luke Evans, Teresa Palmer, Natalie Martinez, Tom Felton…
Genre : Thriller
Durée : 1h43
Sortie : le 10 mai
Note : 14/20