Le désir et la passion. Deux états qui vous transportent loin mais qui peuvent également avoir des effets inattendus et surtout incontrôlables sur votre personne. On devient une autre personne, capable du meilleur comme du pire.
Nous sommes dans l’Angleterre victorienne du milieu du XIX° siècle. Katherine est une jeune femme fraichement mariée. Elle est malheureuse. Son mari ne l’aime pas, ne la désire pas et elle subit les remarques désobligeantes de son beau-père, tout aussi méprisé par son fils. C’est dans cette atmosphère pesante qu’elle rencontre Sebastian, un palefrenier tout aussi macho que séduisant. Très vite, Katherine tombe sous le charme de son employé et entretient une relation passionnelle comme passionnée. Sans se douter qu’elle embarque dans une spirale infernale.
The Young Lady est le film des premières. Premier film pour William Oldroyd et premier rôle pour Florence Pugh, impressionnante comme inquiétante en Katherine, cette femme qui paraît, au début de notre histoire, fragile, réservée et dont elle se demande ce qu’elle fait là. Elle est belle, a un joli corps, mais elle est tenu à l’écart par son mari qui la veut soumise sans pour autant consommer son mariage, comme s’il exprime une sorte de dégoût pour le plaisir charnel. C’est Sebastian qui l’initiera finalement et qui lui permettra de s’affirmer comme femme… pour mieux assouvir sa vengeance.
Car ne vous y trompez pas ! Derrière une apparente candeur, se cache une femme à la sensualité vénéneuse, bien décidée à vivre sa passion quelque soit le prix. Et gare à celles et ceux qui oseraient l’empêcher, elle est prête à tout et ne reculera devant rien. Avec un tel synopsis, et un rythme plutôt lent, The young lady pourrait en décourager certains, craignant de s’endormir durant la projection. Mais la réalisation, les plans ainsi que l’ambiance du film font que le spectateur reste viré sur l’écran durant les 1h29 que dure le film. William Oldroyd réussit même à créer du suspense, avec un dénouement que personne n’aurait pensé imaginer, pas même votre serviteur, laissant à chacun le soin de se faire sa propre conclusion.
Adapté au roman de Nikolaï Leskov, Lady MacBeth du district de Mtsensk, The young lady constitue une bonne surprise dans la catégorie des films d’auteur et qui ne laissera personne indifférent. Tout comme Florence Pugh, la révélation de ce film à la sensualité comme à la rudesse remarquables.
The Young Lady (Lady MacBeth)
Un film de : William Oldroyd
Pays : Royaume-Uni
Avec :
Genre : Comédie
Durée : 1h43
Sortie : le 12 avril
Note : 17/20