Il y a quelque chose qui me fascine chez Stéphanie Sokolinski, alias SoKo. Sa beauté ? Sa sensualité ? Son côté femme-enfant ? Ses jeux de rôles ? Je ne sais pas et à dire vrai, je ne préfère pas savoir. Je sais juste que j’aime beaucoup cette actrice et c’est pratiquement une obligation d’aller au cinéma lorsqu’elle est à l’affiche.
Raison de plus lorsque j’ai découvert La Danseuse. SoKo incarne Loïe Fuller, une Américaine d’origine française. Elle débarque dans le Paris de la Belle-Epoque suite à un drame. Auparavant, elle avait tenté de se produire en tant que comédienne à New York. Une séance sous hypnose changera de façon irrémédiable le destin de la jeune femme. En France, elle devient une danseuse renommée et perfectionne une technique révolutionnaire pour son temps. Loïe est exigeante avec elle-même et repousse sans cesse ses limites, quitte à jouer avec sa santé.
Loïe Fuller. Un nom qui m’était étranger jusqu’à ce que je découvre le biopic qui lui est consacré. Pour les ignorants comme moi, cette femme, c’est un peu la Marie Pietragalla de notre XX° siècle, une femme de grande renommée, talentueuse et pionnière de la danse moderne. En effet, elle fut célèbre pour les voiles qu’elle faisait tourner tournoyer dans ses chorégraphies à l’aide d’un jeu de lumière innovant à l’heure où l’électricité était encore récente. Dans La Danseuse, SoKo incarne une Loïe qui se donne, pousse ses limites jusqu’à l’épuisement comme si elle était éternellement insatisfaite. Une envie de réussir et d’aller toujours plus loin au point de se brûler les ailes.
Car comme toute star qui se respecte Loïe sera rongée par le doute et multipliera les excès pour mieux fuir ses problèmes. Paradoxalement, c’est en se mettant en danger qu’elle ne cessera de se perfectionner surtout en présence d’Isadora Duncan, incarnée par une rafraîchissante Lily-Rose Deep. A la fois attirée par sa grâce et gênée par son talent, Loïe tiendra une relation ambiguë avec sa protégée comme pour mieux souligner ses indécisions.
Sans être exceptionnel, La Danseuse se fait remarquer pour ses chorégraphies et ses jeux de lumière tout simplement détonants. SoKo apporte une puissance à cette Loïe qui tout au long de sa vie ne cessera de se chercher peu importe les conséquences. Un rôle qui lui semble être taillé sur mesure et qui confère une crédibilité évidente. Ce qui me fait bien regretter d’avoir raté son précédent film !
PS : L’affiche du film est tout simplement belle !
La Danseuse
Un film de : Stéphanie Di Gusto
Pays : France
Avec : Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens…
Genre : drame, biopic
Durée : 1h52
Sortie : le 28 septembre
Note : 14/20