Il y a parfois des annonces qui font vraiment bien les choses dans la vie ! (Si, si, je vous l’assure). Alors que je suivais un cours en prépa (je ne sais plus trop lequel), la prof d’allemand est arrivée dans la classe pour nous parler d’un film dont elle invitait tout le monde à venir le voir à l’UGC Ciné Cité de Rosny, même les non-germanophones comme moi. Un film à voir d’autant plus qu’un film allemand (tourné en allemand) est tout aussi fréquent que l’apparition du monstre du Loch Ness. Et si en plus, c’est le lycée qui régale…
C’est donc avec l’ensemble de mon hypokhagne que je suis allé à la découverte de Good Bye Lenin! Nous sommes en 1978, Alexander vit à Berlin-Est avec sa sœur et sa mère, fervente partisane du régime communiste. Très investie dans la vie locale et politique depuis le départ de son mari, elle croit dur comme fer à l’avenir de l’Allemagne de l’Est. Onze ans après, son enthousiasme demeure intact, sous l’œil critique d’Alexander qui participe aux manifestations d’octobre contre le pouvoir en place. Lors d’un de ces rassemblements, il est arrêté sur les yeux de sa mère qui, choquée par la scène et la répression policière, fait un malaise. Elle finit par se réveiller mais ignore un détail important : le Mur de Berlin est tombé et l’Allemagne se dirige tout droit vers sa réunification. Soucieux qu’elle subisse une seconde attaque qui pourrait lui être fatale, celle-ci, Alexander va imaginer l’impensable : faire croire à sa mère que rien n’a changé sous l’œil médusé de sa sœur et de sa copine, complices malgré elle…
Pourquoi je pourrais voir ce film sans jamais me lasser :
Quand je pense à Good bye Lenin!, je pense immédiatement à la bande originale, elle est tout simplement magnifique. Signée Yann Tiersen (vous savez, celui qui a composé la musique du Fabuleux destin d’Amélie Poulain), on est rapidement plongé dans l’ambiance du film qui se veut à la fois mélancolique, grave et drôle à la fois. Alexander craint pour sa mère, elle qui a consacré sa vie pour la RDA, pour mieux cacher, en réalité, un lourd secret. Par amour pour elle, il est prêt à lui mentir (du moins s’arranger avec la vérité) en espérant qu’elle aille mieux, voire guérisse, tel un petit garçon qui ne veut pas que sa maman meure. Ce fil rouge conditionne l’histoire et lui donne cette saveur particulière.
Sans tomber dans le pathos ou la nostalgie, Good Bye Lenin! arrive à nous émouvoir et nous attacher à cette histoire hors du commun. Mention spéciale à Daniel Bruhl que j’avais découvert pour la première fois et qui depuis s’est pas mal distingué au cinéma notamment dans son dernier film Colonia dont il partage l’affiche avec Emma Waston
Good bye Lenin!
Un film de : Wolfgang Becker
Pays : Allemagne
Avec : Daniel Brühl, Katrin Sass, Alexander Beyer, Chulpan Khamatova, Florian Lukas…
Genre : comédie dramatique
Durée : 2 heures 01
Sortie : le 10 septembre 2003