J’aime bien les films de braqueurs, avec les flingues à tout va, en mode « les gendarmes et les voleurs ».
Ici dans ce film, pas de gendarmes mais des voleurs, plutôt chevronnés. Yanis, Eric, Nasser et Frank forment le quatuor le plus efficace de la région parisienne. Ils s’attaquent aux fourgons de banque et « gagnent » leur vie de cette manière. Entre chaque coup, chacun gère comme il peut sa vie de famille, ses soucis, ses amours tout en menant une vie normale. Mais lorsque le petit frère de Yanis, attiré par l’appât du gain, implique un caïd de cité, les choses se gâtent. Pour corriger son erreur, la bande doit travailler pour ce dernier en ne braquant pas un fourgon mais un go-fast qui contient plusieurs kilos d’héroïne, avec les risques (mortels) que cela comporte.
Mission suicide. C’est comme cela qu’on pourrait qualifier cette commande très spéciale pour le groupe de Yanis qui n’a pas d’autres choix que d’honorer la commande. Il faut dire que son petit frère s’est frotté à un monde qu’il n’aurait jamais du côtoyer, lui qui profitait du « business » de son ainé. Yanis comme le reste de son commando veulent une vie facile avec des rêves à réaliser et sans se soucier du lendemain. Jusqu’ici braquer des fourgons suffisait à leur bonheur mais la faute du petit frère de Yanis précipitera ce dernier et sa bande à leur chute, entraînant au passage tous leurs proches, à commencer par la famille de Yanis mais aussi celle d’Eric, dont sa femme, interprétée par une Alice de Lencquesaing, qui bien que suppliant son mari de se ranger afin qu’il passe plus de temps avec son fils qu’il connaît à peine, tente de mener sa vie comme n’importe quelle femme de son âge, un souhait qu’elle paiera au prix fort.
Braqueurs n’est pas original en soi, je veux dire par la, que le scénario n’est pas révolutionnaire, c’est la racaille contre des voleurs, ou la peste contre le choléra si vous voulez. Mais, curieusement on souhaite que notre groupe de braqueurs s’en sorte quand même du piège dans lequel ils vont immanquablement se plonger. Tous n’iront pas se jeter dans la gueule du loup au passage, ce qui ne fera qu’imploser l’unité qui prévalait dans cette famille un peu spéciale. Mais dans la circonstance, la solidarité sera de mise entre Yanis et ses équipiers, de toute façon, ils n’ont pas tellement le choix, ceux d’en face n’étant pas des enfants de chœur.
On peut regretter que Braqueurs ne dure qu’1 heure 20 mais curieusement, on a l’impression qu’il en dure dix minutes de plus, grâce à un bon rythme et à des scènes travaillées qui maintient un certain suspense. Résultat, un film qui en jette quand même et pour lequel je n’ai yeux que pour Alice de Lencquesaing, même si elle ne tient qu’un rôle secondaire ! Qu’est-ce qu’elle est mignonne ! 😉
Braqueurs
Un film de : Julien Leclercq
Pays : France
Avec : Sami Bouajila, Guillaume Gouix, Youssef Hajdi, Kaaris, Redouane Behache, Alice de Lencquesaing…
Genre : policier
Durée : 1h21
Sortie : le 4 mai
Note : 14/20