C’est LA question qui agite tout le landerneau cinéma du moment. Leo aura-t-il l’Oscar, après maintes désillusions ? Le suspense est insoutenable et certains sont même prêts à crier au scandale et au vol si ce dernier repart de la cérémonie sans la mythique statuette.
Il faut dire qu’il s’est tout particulièrement donné dans The Revenant, le dernier Inarritu lui aussi grand favori de la course aux Oscars 2016. Le film revient sur l’histoire assez dingue d’Hugo Glass, trappeur dans le Grand Ouest américain. Il est à la tête d’une expédition chargée notamment de chasser du gibier et d’en vendre les peaux, en compagnie de son fils. Après une attaque indienne, Glass et ses hommes cherchent un moyen de rejoindre leur campement. Mais Hugo est violemment attaqué par un ours. Grièvement blessé, il est alors laissé pour mort par un homme de son époque, John Fitzgerald qui dans la foulée tue son fils sous ses yeux. Glass survit. Armé de sa seule volonté, il doit faire face à un environnement hostile où sa condition physique et mentale seront mises à rude épreuve, après pour seul objectif : retrouver Fitzgerald et assouvir sa vengeance.
Comme je l’ai écrit plus haut, Leo s’est particulièrement donné pour livrer une performance pour le moins remarquable. Di Caprio occupe effectivement une bonne partie de l’écran et incarne un Hugo Glass, abîmé, meurtri au sens propre comme figuré dans sa chair. Il a été trahi, laissé pour mort et a surtout perdu un être cher à ses yeux, son fils métis. De retour parmi les morts, Glass est bien déterminé à se faire justice, ce qui suppose une détermination et une volonté hors-norme.
Une volonté hors-norme bien utile dans un Grand Ouest où la loi du plus fort règne en maitre. L’Amérique telle que nous la connaissons n’existe pas encore et ces vastes territoires sont le terrain de jeu de ceux qui tentent leur chance et surtout défier les Indiens qui défendent mordicus leurs terres. La violence est le maitre-mot, c’est elle qui régit tout et gare à celui qui est faible, il est tout simplement condamné. Hugo Glass le sait, et sait que s’il montre ses faiblesses, il est tout simplement condamné. La quête de vengeance devient son moteur pour la survie, l’unique moyen d’affronter la violence, le froid et la faim dans ce Grand Ouest sauvage au sens propre comme figuré.
The Revenant se distingue par le jeu de Di Caprio mais aussi par ses conditions de tournage, en lumière naturelle, ce qui donne une atmosphère encore plus particulière, quelques fois angoissante. Je pense notamment à la scène de l’attaque de l’ours dingue de réalisme et qui m’a fait sursauter de mon siège, je dois bien l’avouer ! Le spectateur se trouve au plus près de l’action comme s’il était un personnage à part entière et donne donc l’impression de faire partie intégrante du film, comme si on était le compagnon de route et d’infortune de Glass partant à la traque de Fitzgerald joué par un très bon Tom Hardy. Le tout dans un déroulement où il existe un équilibre intelligent entre dialogues et scènes silencieuses mais ô combien captivantes.
Résultat, une bonne atmosphère qui font qu’on ne remarque à peine les 2 heures et 36 minutes que durent le film. Il va sans dire Leo veut l’Oscar et s’est démené comme un Diable pour l’avoir. Verdict, ce week-end. On est tous avec toi Leo ! :p
The Revenant
Un film de : Alejandro González Iñárritu
Pays : Etats-Unis
Avec : Leonardo Dicaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson, Will Poulter…
Genre : drame
Durée : 2h36
Sortie : le 24 février
Note : 16/20