Berlin, Paris, New-York. Trois lieux et trois étés pour se souvenir et faire son deuil. Trois moments pour se rapprocher, tenter de se reconstruire et surtout aller de l’avant malgré tout.
Sasha a trente ans et vit à Berlin avec son compagnon Lawrence. Un soir d’été, elle meurt subitement d’une crise cardiaque. Sa famille est dévastée ainsi que son compagnon. Ils vont devoir réapprendre à vivre et à avancer tout en se rappelant des bons moments passés avec la chère disparue. Trois étés, trois moments et trois villes où on verra les proches de Sasha aller de l’avant (ou non) et faire face à ce moment assez douloureux.
L’été. Cette période de l’année que tout le monde attend. La chaleur, le soleil, les jours qui s’allongent… Mais pour Lawrence, Zoé et ses parents, c’est désormais une période spéciale. Comment faire pour vivre et être tout simplement heureux après la perte de Sasha, une jeune femme très appréciée ? Sa mort donne l’occasion pour Lawrence et Zoé, sa sœur cadette, de se rapprocher. Alors que de son vivant, ils se connaissaient vaguement, sa disparition leur donne l’opportunité de vivre des choses en commun. Sasha devient le trait d’union, ce qui leur permet de tisser des liens. En se voyant, c’est une manière de faire vivre Sasha dans leurs souvenirs, malgré la douleur encore présente. Zoé, c’est l’âme sœur de Lawrence, son âme sœur de deuil. Eux seuls se comprennent, sont et resteront intimement liés par cet épisode tragique de leur vie. Et si c’était l’occasion d’aller un peu plus loin d’une simple amitié-souvenir ?
Ce sentiment de l’été se veut mélancolique mais en dépit du thème abordé, le film est loin d’être prétentieux, ni même ronflant. Il décrit avec pudeur et force le deuil et comment on y fait face. Entre les moments où on se sent euphorique et les instants difficiles, nos personnages doivent avancer vaille que vaille, faire avec malgré tout. C’est le cas pour Lawrence, c’est le cas également pour Zoé qui en profite pour mettre de l’ordre dans sa vie privée.
Résultat, un film assez fort et joliment mis en scène. On sent la fragilité de nos personnages mais également leur envie d’aller de l’avant, de prendre des risques, d’essayer de vivre à nouveau. L’occasion de redécouvrir outre Thibault Vinçon, Judith Chemla, à la fois belle et fragile dans son jeu.
De quoi finir cette semaine cinématographique avant d’attaquer un très gros morceau avec Léo !
Ce sentiment de l’été
Un film de : Mikhaël Hers
Pays : France/Allemagne
Avec : Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine
Genre : drame
Durée : 1h46
Sortie : le 17 février
Note : 15/20