C’est le premier grand film de l’année, celui que les fans comme les détracteurs attendaient. Un film qui a failli ne jamais être à l’affiche en raison d’une fuite. Un film qui est le premier western de Q.T alias Quentin Tarantino pour un résultat intéressant mais…
Les huit salopards est le huitième film de Quention Tarantino qui après le génial Django Unchained, nous amène quelques années après la Guerre de Sécession dans le Wyoming. Huit personnes voyagent en pleine tempête de neige. Parmi eux, un chasseur de primes qui se rend dans une ville pour obtenir son dû et exécuter Daisy Domergue, recherchée pour banditisme et meurtre. Voyage également un chasseur de primes noir et un shérif devant prendre ses fonctions. Tout ce beau monde se retrouve dans une mercerie le temps que la tempête se calme, les choses ne vont se dérouler comme prévu.
Comme je vous l’écrivais plus tôt, Les huit salopards était particulièrement attendu surtout quand on sait qu’il avait failli être annulé en raison du piratage du scénario en 2014, ce qui avait mis hors de lui notre cher Quentin. Que cela ne tienne puisqu’il a finalement réalisé le film.
Un film qui reste déjanté même si il n’est pas dans le même délire que Kill Bill, Reservoir Dogs, ou bien encore Pulp Fiction, film pour lequel il avait reçu la Palme d’Or en 1994 et qu’il l’avait fait définitivement rentrer dans la cour des grands malgré la présence de plusieurs de ses acteurs fétiches tels Michael Madsen ou bien encore Samuel L. Jackson. Certes, Q.T arrive encore à nous surprendre dans cette mercerie qui occupe un bon ¾ de la durée que dure le film et nous plonge dans un huis-clos assez détonnant où on se demande qui est de mèche avec qui et qui n’a surtout pas intérêt à ce que Daisy Domergue soit pendue.
Toutefois, si le film conserve un intérêt, il pêche par un certain verbiage et surtout une durée excessivement longue. 2h47 pour un film qui traine en longueur surtout durant la première partie du film. A force de dialogues, de répliques et de détails peu signifiants, on risque de tomber dans l’ennui et dans la tentation de consulter sa montre et son mobile, chose normalement impensable quand on est face à Tarantino. D’ailleurs, certains n’ont visiblement pas résisté puisqu’ils ont tout bonnement quitté la salle, ce que je peux comprendre tant la première heure était assez douloureuse et pénible.
Mais Q.T se rattrape dans la seconde heure, comme s’il était conscient que son film pouvait être indigeste pour celui qui ne serait pas tellement fan de ses films et plus largement du western. Bien que fan de Tarantino, je dois bien avouer qu’il a fallu que je fasse un effort particulier pour suivre 2h47, un effort visiblement récompensé dans la seconde partie. Sans compter que le western, ce n’est pas tellement mon truc !
Les huit salopards est un film bel et bien réalisé par Tarantino qui contient ce côté déjanté, mais en étant bien loin de Kill Bill, ou d’Inglorious Bastards, la faute à un rythme bien lent et à des scènes dont la pertinence reste à démontrer. Mais bon, c’est Q.T je vous dis et je suis prêt à le pardonner, en espérant que ses deux prochains films – il a toujours dit qu’il ne ferait pas plus de dix films , mais avec lui on n’est jamais à l’abri d’un coup de théâtre ! – soient beaucoup plus détonants !
Les huit salopards (The hateful eight)
Un film de : Quentin Tarantino
Pays : Etats-Unis
Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Tim Roth, Michael Madsen, Bruce Dern, Demian Bichir…
Genre : western
Durée : 2h47
Sortie : le 6 janvier
Note : 12/20