Suburra : corruption, sexe et règlements de compte

affiche-suburraCeux qui suivent ce blog connaissent mon affection pour le cinéma italien. Un cinéma impertinent, coup de poing, séduisant, déroutant parfois.

Dans le genre, Suburra devrait séduire les passionnés et amateur du film noir policier. Nous sommes en novembre 2011, en Italie. La Suburra est un quartier populaire et plutôt malfamé du sud de Rome au centre d’un vaste et ambitieux projet immobilier. Un projet qui pourrait rapporter gros et qui implique d’énormes intérêts allant d’un député ambitieux à la mafia locale en passant par le Vatican. Une semaine dans laquelle, les intérêts des uns et des autres vont converger, s’opposer, s’affronter mais aussi se réconcilier avec des gagnants et des perdants.

Suburra, ce sont plusieurs personnages, plusieurs destins qui s’entremêlent dans cette semaine fatidique. Tous ont des intérêts particuliers et nouent des alliances parfois contre-nature pour maintenir leurs positions, leurs privilèges et leur statut. On pourrait se dire que c’est immoral mais pour celles et ceux qui seraient sensibles sur ce point, vous pouvez oublier ! La morale n’existe absolument pas, elle est même pour les faibles, si j’ose dire ! La Suburra, c’est la loi du plus fort qui prédomine, ainsi que celle du chacun pour soi. On défend ses intérêts, on se fait respecter et malheur à celui qui vous en manque ! Les règlements de compte se succèdent entre gangs mafieux et ce, dans le cadre d’un système de corruption généralisé et particulièrement efficace et dans lequel, les alliances et bonnes ententes se nouent et se dénouent. Des haut-cadres du Vatican qui en échange d’une protection observent une neutralité de façade, au député empêtré dans une affaire de mœurs qui corrompt et se laisse corrompre pour sauvegarder ses intérêts et ses ambitions politiques, en passant par la mafia qui entretient ses bonnes relations avec le monde politique et l’industrie immobilière, Suburra promet un cocktail explosif composé de sexe, de violence gratuite et de règlements de comptes à foison.

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Certains pourraient tiquer en regardant ce film en se disant par exemple qu’on donne une fois encore une mauvaise image de l’Italie, à la limite de la caricature. Un argument qui est recevable même si la qualité du scénario et le rythme du long-métrage atténuent fortement cet aspect. Il faut dire que la musique y joue pour beaucoup, personnage à part entière, comme si dans cette ambiance diabolique, il n’y aurait finalement pas un espace pour la rédemption, ne serait-ce qu’infime. Car même dans ce système de pot de vin généralisé, les protagonistes restent des femmes et des hommes complexes agissant en fonction de leur instinct de survie, notamment lorsqu’arrive l’affrontement généralisé. Ce ne sont pas des saints, il va sans dire, mais sont-ils totalement des salauds ?

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Non, juste des gens qui jouent dans un système avec des gagnants et des perdants. Mais bon, ce n’est que mon point de vue, je vous laisse seul juge ! 😉

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Suburra

Un film de : Stefano Sollima

Pays : Italie

Avec : Pierfransesco Favino, Elio Germano, Claudio Amendola, Greta Scarano…

Genre : noir, policier

Durée : 2h15

Sortie : le 9 décembre

Note : 16/20

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