C’est l’histoire d’un photographe qui cherche le cliché qui va le lancer définitivement et c’est l’histoire d’un jeune premier du cinéma, un jeune espoir, une potentielle star planétaire.
C’est l’histoire de Dennis Stock, alors photographe au début de sa carrière qui fait des piges pour Life, l’équivalent US de Paris-Match. Nous sommes en 1955 et il tente tant bien que mal à percer dans ce milieu. C’est un autodidacte qui tente de vivre de sa passion et d’un métier qu’il a appris sur le tas. Il découvre un jeune talent âgé de 24 ans qui se prépare à faire la promotion de son dernier film A l’Est d’Eden. Stock décide alors de passer un moment avec celui qui deviendra une légende : James Dean.
Life raconte les coulisses d’une photo, celle de James Dean déambulant dans Time Square, un matin d’hiver 1955, cigarette à la main. Un cliché simple mais puissant montrant tout James Dean, à savoir sa beauté, son charisme et son côté « désinvolte ». Désinvolte, c’est en effet le mot lorsqu’on rencontre James Dean pour la première fois. Il n’est pas encore la légende, l’icône post-mortem qu’il sera. C’est un acteur avec un gros potentiel, talentueux mais bien immature, qui a du mal à respecter les règles de son milieu, à jouer le jeu de la promotion et qui préfère fumer et boire à déraison, comme n’importe jeune adulte de son âge, une manière de dire qu’il se fiche des conventions et qu’il est libre.
Dennis Stock, joué par un bon Robert Pattinson, c’est tout le contraire, du moins en apparence. Photographe, il tente de percer, lui qui s’est fait tout seul et qui doit affronter les aléas de la vie, lui qui s’est marié et a eu un enfant très jeune. Stock, bien qu’il cherche sa voie, est plus en retrait, plus « mature », face à James Dean qui en manque assurément. Ils ont le même âge mais pas la même vision des choses et on devine aisément les quelques accrochages.
Et pourtant, cette rencontre entre Stock et Dean aura un impact, ce que le film arrive à dégager sans encombres même si on peut lui reprocher une certaine lenteur au niveau du rythme, du moins au début. Pour le reste, l’ambiance années 50 dans une Amérique d’après-guerre qui se cherche de nouvelles icônes, surtout au sein de la jeunesse. James Dean n’en fait pas encore partie mais son photographe s’en charge et le spectateur assiste à l’émergence d’une légende. Un James Dean qui derrière la caméra s’avère un jeune homme un peu gauche, et se comportant comme un fils aimant lorsqu’il retourne dans sa ferme de l’Indiana.
Résultat, un film qui vaut le détour avec un Dane DeHaan qui campe un James Dean plus vrai que nature. Un bon long-métrage à découvrir en cet été finissant pour celles et ceux qui ont « la fureur de vivre » ! 😉
Life
Un film de : Anton Corbijn
Pays : Etats-Unis
Avec : Robert Pattinson, Dane DeHaan, Joel Edgerton…
Genre : drame, biopic
Durée : 1h51
Sortie : le 9 septembre
Note : 14/20