C’est une histoire méconnue pour un grand nombre d’entre nous mais ô combien belle et surtout étonnante. Un destin pour le moins étonnant que celui qu’a connu Brian Wilson.
Son nom ne vous dit effectivement mais si je vous parle des Beach Boys et de leurs chansons légendaires, cela devrait vous parler obligatoirement. Brian Wilson, c’est en effet, la tête pensante du groupe mythique des années soixante aux mélodies mythiques qu’on fredonne et qu’on chante toutes générations confondues. Arrangeur et compositeur de talent, très exigeant avec lui-même, il est à l’origine des plus belles chansons des Beach Boys notamment Surfin’ USA.
Ce nouveau biopic se concentre sur la personnalité du compositeur entre gloire et affres. Le fil suivi n’est volontairement pas chronologique, le film multipliant les flashbacks entre la jeunesse de Wilson et sa vie à l’âge adulte, lorsqu’il vit retranché dans sa maison de Malibu sous la coupe d’un psychologue manipulateur au début des années 1990. On découvre un Brian Wilson génial mais également inquiétant, l’homme souffrant de schizophrénie sévère en raison d’une enfance compliquée, pour ne pas dire difficile. Cette situation affaiblit l’homme mais (curieusement) n’altère pas son talent musical, bien au contraire ! Comme si la musique pouvait l’aider à s’échapper de sa condition mentale.
Le film gagne une dimension particulière grâce en grande partie à la prestation de John Cusack et de Paul Dano qui interprètent respectivement Brian Wilson à l’âge adulte et jeune. Le résultat vaut le détour, et j’ai notamment été marqué par le jeu d’acteur de Paul Dano (ceux qui se rappellent de Prisoniers approuveront sans doute mes propos ^^’) capable de dégager plusieurs émotions caractérisant toute la complexité de Brian Wilson et des démons qui le rongent.
Un film dans lequel on retrouve pour finir Elisabeth Banks qui joue un rôle capital et dont on aurait tort de ne pas le mentionner. Incarnant une concessionnaire automobile, elle rencontre Brian Wilson âgé venu acheter une voiture. L’homme est déjà sous la coupe de son psy mais cherche à s’en affranchir. L’amour peut être cette porte de sortie ? C’est l’autre axe développé par ce long-métrage certes un peu déroutant par son rythme mais qui garde un grand intérêt et on sent que cette rencontre marque un tournant dans la vie du compositeur.
De quoi débuter l’été de la meilleure des façons avec un biopic indépendant qui n’hésite pas à rivaliser avec les blockbusters du moment, proposant un autre choix cinématographique. Et puis, les Beach Boys, c’est tout de même de circonstance non ? 😉
Love and Mercy
Un film de : Bill Pohlad
Pays : Etats-Unis
Avec : John Cusack, Paul Dano, Elisabeth Banks, Paul Giamatti…
Genre : biographie
Durée : 2h01
Sortie : le 1er juillet
Note : 14/20