En ce mercredi, jour de sortie ciné et jour des enfants, je vous conseille vivement de partir à la rencontre de l’exposition consacrée au cent-vingt ans de Gaumont, un monument de notre patrimoine culturel en général, cinématographique en particulier.
L’entreprise de cinéma, à la fois distributeur, producteur et exploitant de salles, fête en effet son anniversaire en grandes pompes et pour marquer le coup, la célèbre enseigne à la pétale de marguerite a investi le Cent-Quatre dans le XIXème arrondissement de Paris pour nous propose une magnifique exposition, en accès libre.
Ouverte depuis le 15 avril dernier, l’exposition, imaginée et mise en scène par Dominique Païni, revient sur les moments marquants de Gaumont à travers six ateliers et espaces, pour tous les goûts et tous les publics ainsi que des objets et affiches de films mythiques sortis tout droit du musée Gaumont. L’endroit se visite et se vit tel un spectacle dans lequel on découvre l’univers et l’esprit Gaumont comme dans le « Gaumontrama » qui, à travers des très courts extraits datant des années 1910 à aujourd’hui, rend hommage à des films cultes du cinéma français tel Le Cinquième Elément, La Chèvre, 37°2 le matin ou encore Nikita et à leurs auteurs de Luc Besson à Alain Poiré. Plongé dans l’obscurité, on voit défiler des scènes cultes sur plusieurs écrans suspendus en l’air et admirer des costumes classiques et contemporains sur les murs, éclairés par un jeu de lumière.
Un autre lieu qui m’a plu et qui vous plaira si vous êtes passionné de reliques antiques, ce sont les « Trésors de Gaumont ». Comme son nom l’indique, cette pièce rassemble plus d’une centaine d’objets et d’affiches, certaines datant du début du XX° siècle. De jolies pièces d’archives et des maquettes aussi comme le taxi volant conduite par Korben Dallas dans le Cinquième élément. Enfin, les fans d’Intouchables, l’un des plus gros succès (sinon le plus gros succès) de tous les temps produit par Gaumont, pourront voir sur les murs, différentes versions de l’affiche du film déclinées en plusieurs langues, ce qui donne des titres parfois cocasses !
Mais Gaumont, c’est également la société qui diffusait les nouvelles du monde avant le début d’une projection dans les salles obscures jusqu’à l’apparition de la télé et par extension du journal télévisé en 1949. Dans la grande tente, une salle de projection, abrité sous une tente, a été installé et qui vous fera revivre les grandes heures de l’actualité, véritables moments d’Histoire.
Pour finir, ne manquez pas « La Cueillette des marguerites ». Contrairement à son intitulé, il ne s’agit pas de cueillir la fleur-symbole de Gaumont mais de rendre hommage à des acteurs français comme étrangers qui ont tourné dans ses productions. En entrant, le visiteur reçoit un miroir qu’il projette sur un jet de lumière affichant plusieurs célébrités mythiques et dont les noms sont inlassablement prononcés par une voix off. Une expérience assez bizarre, on est invité à se déplacer dans l’espace et on est plongé dans l’obscurité la plus totale, mais au bout du compte très innovante.
Outre ces quatre espaces – que je considère comme le « must to see » – l’exposition propose d’autres ateliers payants, ainsi que des visites guidées, payantes également mais à un prix très intéressant. Enfin, Gaumont vous propose de voir ou revoir ses plus grands films, ceux qui sont devenus des symboles du cinéma français. De La Guerre des boutons en passant par Les Visiteurs sans oublier La Boum et A nos amours de Maurice Pialat, la programmation est riche et il y en a pour les goûts et toutes les bourses !
L’exposition se trouve donc au Centquatre (5 rue Curial, Paris XIX, métro Riquet sur la ligne 7) et est ouverte uniquement l’après-midi (de 14 heures à 19 heures) jusqu’au 5 août prochain. Et pour en savoir plus, c’est par ici
Au ciné ce soir 