Nos étoiles contraires : l’amour triple A.

Nos_etoiles_contrairesLes films d’amour ont leurs plus fervents partisans mais aussi leurs plus fervents détracteurs. Pour les premiers, un film d’amour, c’est romantique et c’est une belle histoire à connaître, et quelques larmes à la fin pour les plus émotifs. Pour les seconds, c’est barbant, gnan-gnan, limite cul-cul la praline. Et pour aller jusqu’au bout des clichés, les films d’amour, c’est le pré-carré des filles, les garçons se contentant d’accompagner madame, histoire de ne pas faire de vagues, tout en espérant qu’en contrepartie, elles seront en leurs compagnies lorsqu’ils iront voir un bon film bien viril avec des voitures qui roulent à 300 à l’heure ou bien des super-héros plus ou moins machos et charismatiques.

Nos étoiles contraires devraient mettre tout le monde d’accord. Non pas qu’on y trouve un compromis entre film d’amour à l’eau de rose et grosse dose de testostérone mais plutôt une histoire singulière, touchante et même dérangeante car elle traite d’un sujet qui est lui-même dérangeant à savoir, la maladie. Hazel (interprétée par la sublime Shailene Woodley) et Augustus (joué par Ansel Elgort) sont deux adolescents tous les deux frappés d’un cancer, à un stade très avancé. Ils se rencontrent dans un groupe de soutien et se lient progressivement d’amitié. Très rapidement, une relation fusionnelle se forme et le couple vit une forte histoire amour, en dépit de la maladie et surtout des conformismes et autres interdits.

Adapté du roman éponyme de Josh Boone sorti en 2012, le film de John Green est tout simplement puissant, sans doute grâce à la performance des deux acteurs principaux qui portent littéralement l’histoire. Shailene Woodley incarne à la perfection le personnage d’Hazel qui, face à la maladie et à son état, fait preuve d’une lucidité débordante et déconcertante pour le commun des mortels tout comme son partenaire masculin qui interprète Augustus, un garçon qui se moque des conventions et des règles pour mieux supporter sa maladie et se sentir plus libre. En clair, c’est le principe du « Carpe Diem » poussé à fond !

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Le film évolue donc dans ce contexte assez particulier où on ne cherche pas la compassion du spectateur, et où on alterne moments très drôles avec instant très forts. Durant deux heures, on rigole (beaucoup) et on pleure (beaucoup) et tous les sujets sont abordés avec une certaine pudeur mais également sans exclusive. Ce n’est pas parce que nos deux tourtereaux sont malades qu’ils ne peuvent vivre et connaître des émotions comme n’importe quel adolescent de leur âge. Cette problématique est notamment récurrente lorsqu’ils abordent la sexualité. C’est parce qu’on est malade, cancéreux qui plus est, qu’on ne peut se donner à l’autre surtout si on l’aime éperdument ? Le sujet est à la fois traité avec gravité mais aussi légèreté, ce qui aboutit à une des scènes les plus tendres et fortes du film.

Si je peux vous donner un conseil, c’est d’acheter une grande boite de mouchoirs, car vous en aurez certainement besoin tout au long du film ! Mais même si les films d’amour vous laissent de marbre, allez quand même cette magnifique histoire, ne serait-ce que pour la scène finale et cette magnifique déclaration d’amour. Vous aurez également tout le loisir de découvrir les deux acteurs principaux et surtout de retenir leurs noms, mon petit doigt me dit qu’on n’est pas prêt de les voir disparaître du petit écran !

Nos étoiles contraires (The fault on our stars)

Un film de : Josh Boone

Avec : Shailene Woodley, Ansel Elgort, Willem Dafoe, Nat Wolff, Laura Dern, Sam Trammell…

Pays : Etats-Unis

Genre : Romance, drame

Durée : 2h06

Sortie : le 20 août

Note : 17/20

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