Ce qui est super avec le cinéma belge, c’est qu’on trouve toujours de belles pépites, notamment du côté des films indépendants. L’année dernière, ce fut The Broken Circle Breakdown (plus connu sous le nom « français » d’Alabama Monroe), primé par le Parlement européen en décembre dernier. Puis récemment, il y a eu le dernier film des frères Dardenne, une valeur sûre avec une Marion Cotillard tout simplement magistrale.
Et puis, il y a ce film, Baby Balloon, de Stefan Liberski. On y raconte l’histoire de Bici, une fille pétillante et ronde de 18 ans, talentueuse meneuse d’un groupe de rock qui fait un tabac dans les salles et les bars de Liège. Un groupe soudé autour de sa chanteuse et de son guitariste Vince. Bici et Vince sont les meilleurs amis du monde et Bici est secrètement amoureuse de Vince, depuis toujours en réalité. Un soir, Vince embrasse Bici et Bici se sent pousser des ailes… avant de redescendre sur terre. Vince n’est en effet pas attiré par sa meilleure amie, et pour ne pas arranger les choses, en pince pour la blonde et mince Anita, tout droit débarquée du Pérou de retour d’une mission humanitaire. Pour son bien personnel et celui de son groupe, Bici n’a alors qu’une idée en tête : se débarrasser de cette rivale afin que Vince ouvre enfin les yeux.
Baby Balloon est mon coup de cœur de ce mois de juillet où alternent scènes drôles et moments un peu plus mélancoliques. Très vite, on est pris d’affection pour Bici, très joliment interprétée par Ambre Grouwels. En la voyant, on ne peut rester insensible à son charme, son côté pétillant et surtout l’énergie qu’elle dégage surtout sur scène. On pense dès lors immédiatement à Beth Dido, la meneuse de Gossip, à la différence que son personnage subit son amour pour Vince qui le lui rend assez mal. Derrière cette boule d’énergie sur scène comme dans la vie, on fait également connaissance avec une ado montrée du doigt en raison de son surpoids et qui vit dans un contexte familial compliqué entre une mère cassante, une grand-mère mourante et un père décédé. Face à cela, Vince (interprété par César Domboy) semble ne pas prendre conscience des sentiments de sa partenaire à son égard et de son malaise, préférant se concentrer sur sa relation avec Anita, une jolie fille mince mais très superficielle. Un point important du film dans la mesure où Bici va se demander comment faire pour exister face à une fille, cette rivale, qui n’a d’attrait que son physique. Au fur et à mesure du film, notre jeune et généreuse rockeuse va se découvrir mais également souffrir pour mieux rebondir ensuite.
Un film loin des sentiers battus dans lequel j’ai été tout de suite attiré par son actrice principale comme je l’ai dit auparavant. Cette jeune femme est tout simplement belle et attachante, et ce qu’importe ses kilos en trop. C’est d’ailleurs le message de ce film en filigrane : être généreux, plein de vie et d’énergie. Une histoire comme savent les raconter les Belges et une actrice principale promise à un grand avenir cinématographique mais également musical, même si elle n’avait malheureusement pas marqué les esprits dans l’édition belge de The Voice, à l’hiver dernier.
Baby balloon
Un film de : Stefan Liberski
Avec : Ambre Grouwels, César Domboy, Pauline Parigot, Philippe Rebbot, Isabelle de Hertogh, Françoise Oriane, Adonis Danieletto…
Pays : Belgique
Genre : comédie dramatique
Durée : 1h24
Sortie : le 30 juillet
Note : 15/20