Fiche technique :
Titre original : Two mothers
Un film de : Anne Fontaine
Avec : Robin Wright, Naomi Watts, Xavier Samuel, James Frecheville, Ben Mendelsohn, Sophie Lowe, Gary Sweet
Pays : Australie, France
Genre : drame
Durée : 1h51
Sortie le : 3 avril 2013
Synopsis :
Lil et Roz sont deux amies d’enfance, très attachées à leur ville et leur plage de Nouvelles Galles du Sud, là où elles ont grandi et élevés leurs fils respectifs, Ian et Tom. Les deux garçons devenus grands, Lil et Roz s’éprennent pour le fils de l’autre. Commence alors deux histoires d’amour secrètes, taboues et en vase clos qui durent plusieurs années et qui ne sont pas sans conséquence sur les quatre protagonistes et leur entourage proche.
L’esprit critique :
Perfect mothers ou l’histoire d’une deux relations « incestueuses » dans le sens où deux mères sortent avec le fils respectif de l’autre, un garçon qu’elles connaissent pourtant depuis sa naissance. Le sujet est plutôt bien trouvé et Anne Fontaine, qui n’a pas pu trouver un contexte français (sans doute par frilosité de certains) a eu la bonne idée de transposer le roman de Doris Lessing (The Grandmothers) dans un contexte et une logique anglo-saxons. A travers cette histoire plutôt dérangeante sur le plan des mœurs et de la morale, se pose une question centrale pour les deux mères de famille qui veulent avant tout être des femmes et être désirées mais également pour les deux jeunes garçons qui recherchent d’une certaine manière, une protection, une figure tutélaire maternelle et féminine leur permettant de briser et d’accomplir en même temps le complexe d’Œdipe. C’est en cela qu’on comprend mieux cette histoire et ces deux relations taboues et donc le lien très fort qui unit les quatre protagonistes, quitte à ce qu’il y ait des dommages collatéraux, le tout dans le décor paradisiaque des Nouvelles Galles du Sud, au point où pour Lil, Roz, Ian et Tom, le temps est suspendu, leur permettant de vivre leurs relations respectives à l’abri des regards.
Note :
15/20
Un film à voir pour le sujet qu’il aborde, un sujet qui dérange (et incite à réfléchir) sans pour autant tomber dans le graveleux ou le voyeurisme, bien au contraire !